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200 000 tonnes de poudre de lait importées annuellement

Pour un coût de 600 000 dollars

S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio algérienne, le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait, Mourad Alim, a affirmé que l’Algérie est le troisième pays au monde qui importe la poudre du lait, après la Chine et le Mexique, avec un volume global de 200 000 tonnes de poudre de lait. Le DG de l’Onil a indiqué aussi que ce volume d’importation coûte au pays 600 000 dollars par an et il y a moins de 3 ans, «l’importation du lait en poudre était estimée à 400 000 dollars par an».

Il a révélé aussi que 60% du volume de la poudre importée est utilisée dans la production des dérivés du lait par des producteurs privés, selon Mourad Alim, la majorité des produits laitiers commercialisés en Algérie sont fabriqués à partir de la poudre du lait importée.

S’agissant de l’estimation de la production nationale du lait par rapport au volume volumineux de l’importation de la poudre du lait qui pèse sensiblement sur la facture des dépenses publiques du pays, le DG de l’Onil a précisé que l’Algérie n’est malheureusement pas un pays producteur du lait à cause de plusieurs facteurs, notamment l’aridité du pays, d’une part, d’autre part, il a affirmé que «60% des éleveurs producteurs du lait sont hors sol, autrement dit, des éleveurs ne disposant pas de terre agricole». Dans ce même sillage, il a expliqué qu’en termes de production laitière, le pays totalise uniquement 900 000 vaches laitières dont le tiers représente des vaches laitières modernes et les 70% sont des vaches laitières locales. Et pour cela, il a indiqué que le ministère de l’Agriculture devra mettre en place une stratégie nationale de développement de la production laitière. Et à afin de gérer les divers segments de cette filière (producteurs, collecteurs et laiteries) et appliquer les divers programmes visant à libérer le pays de cette lourde dépendance, le même interlocuteur a annoncé l’installation récente du Conseil national interprofessionnel du lait le 12 février dernier. La mission de ce dernier va notamment consister à agir à divers niveaux pour densifier la production de lait, notamment en surveillant les travaux de construction des laiteries de grande taille dans le sud du pays, là où, dit-il, existe une disponibilité de terre et d’eau permettant des tailles d’élevage de l’ordre de 200 à 2000 vaches laitières. Pour réussir le pari d’une production à grande échelle, M. Alim a expliqué que le gouvernement a mis sur pied des mesures incitatives parmi lesquelles figure l’octroi d’une prime de 12 DA par litre de lait livré par les éleveurs, de 6 DA pour les laiteries n’utilisant que du lait cru, de 5 DA par litre enlevé par les collecteurs et de 4 DA pour les laiteries utilisant de la poudre de lait.

En plus de ces aides, Mourad Alim ajoute qu’en amont, les pouvoirs publics débloqueront des financements destinés à la construction d’étables et à l’acquisition de systèmes d’irrigation réservés à la production massive de fourrage.

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