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2017.. une année blanche

Les importations d’automobiles suspendues

Le gouvernement veut impérativement réduire la facture des importations. Des mesures ont été prises à cet effet, à travers l’instauration des licences d’importation. La branche automobile a été sévèrement recadrée. Il n’y aura pas de licences d’importation automobiles pour l’année en cours. Elle (2017) sera donc une année blanche.


L’annonce a été faite par le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, avant-hier jeudi à Alger, en marge de la rencontre organisée par le forum des chefs d’entreprise (FCE).

En effet, Benmeradi a précisé qu’aucune licence ne sera octroyée aux concessionnaires pour importer des voitures neuves. Les concessionnaires en «chômage forcé», devront attendre l’année 2018 pour décrocher leurs licences d’importation. Une commission est déjà en place pour préparer l’opération d’octroi de licences d’importation et désigner les concessionnaires concernés.

Pour rappel, l’Association des concessionnaires automobiles (AC2A) avait interpelé, à maintes reprises, les pouvoirs publics sur la situation précaire des entreprises activant dans ce domaine inédit à cause de cette interdiction d’importation.

Auparavant, le gouvernement avait annoncé l’importation de quelque 25 000 unités dans le but de répondre à la demande, mais la crise financière dans laquelle est plongé le pays, a engendré une suspension claire et nette de l’importation de voitures pour cette année en cours.

L’interdiction d’importation a causé également l’envolée des prix sur le marché d’automobiles. Une hausse de plus de 35% a été enregistrée, cette année sur les différentes marques automobiles. A titre d’exemple, le modèle le plus basique Cherry QQ, dont le prix est passé de 682 000 DA en 2014 à  1 294 000 DA en 2017 revêt un cachet particulier.

Par ailleurs, les usines de montage en service déjà, à l’instar de Renault, Volkswagen et Hyundai n’arrivent pas à satisfaire la demande. Les rendez-vous pour livraisons sont au complet. L’acquéreur doit payer la totalité du prix de la voiture et attendre au moins six mois pour l’avoir. Une chose inédite et inacceptable !

En outre, le ministre du Commerce, Benmeradi Mohamed, a affirmé que les licences d’importation sont maintenues pour 2018 avec quelques modifications dans certaines marchandises qui seront interdites au titre de «la protection de la production nationale».

«Les licences d’importation sont maintenues. Nous avons une stratégie qui se concrétisera à travers la mise en place de mécanismes qui serviront, à la fois, à former des contingents pour certains produits et à arrêter les droits de douanes pour d’autres. Il est également question de procéder à la suspension de quelques produits» a-t-il expliqué. A travers cette mesure, le gouvernement vise à réduire davantage la facture d’importation de 40 à 41 milliards de dollars en 2017 à 30 milliards de dollars en 2018.

Le ministre a fait savoir également que l’Algérie n’était pas particulière dans sa démarche, tout en précisant que plusieurs pays ont mis en œuvre des mesures de restriction pour le commerce extérieur.

«Depuis la crise financière mondiale de 2008, plusieurs pays ont mis en œuvre des mesures protectionnistes directes et indirectes dont le nombre est d’une moyenne de 600 mesures qui se sont traduites par une baisse du commerce mondial», a-t-il conclu.

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