
Par Zahir Radji
L’Algérie veut réduire sa dépendance alimentaire aux marchés internationaux, notamment en matière des céréales. Une nouvelle politiques est mise en place à cet effet par le gouvernement.
Outre l’extension de superficies réservées pour cette culture stratégique, le gouvernement a décidé de mettre le paquet, en augmentant ses subventions destinées aux céréaliculteurs. D’ailleurs, une enveloppe de 30 milliards de DA a été déjà dégagée par la tutelle pour la compensation de différence engendrée par la révision à la hausse d’un quintal de blé dur, passant de 4500 DA à 6000 DA. « Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les agriculteurs. L’Etat est mobilisé pour financer cette augmentation des prix d’achat des récoltes », a estimé hier le ministre de l’agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale «Chaîne III».
« La feuille de route est claire : tous les efforts du secteur sont orientés sur l’augmentation de la production agricole », affirme-t-il, en précisant que le premier objectif est de « couvrir davantage les besoins de la population et en deuxième lieu, de réduire de façon significative la facture d’importation, notamment celle des produits alimentaires ».
Pour atteindre l’ensemble de ces objectifs, un plan de développement multisectoriel a été mis en place, annonce l’intervenant, en collaboration avec le ministère des Ressources en Eau, qu’il salue, ainsi que les Walis, pour avoir facilité l’accès aux forages d’eau pour les agriculteurs. Concernant sur les objectifs de la saison actuelle, le ministre s’attend à une amélioration de la production et table sur 27 à 30 millions de quintaux de blé sur 2021-2022, avec un impact sur la facture des importations de 25 à 26%.
«Nous attendons énormément de cette saison agricole avec l’ensemble de ces dispositions techniques et financières prises en faveur des agriculteurs », indique-t-il, en affirmant a déclaré M. Henni qui s’exprimait sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne.
«La superficie dédiée aux céréales est actuellement de 3,3 millions d’hectares, avec certaines zones où les rendements atteignent les 45 à 50 quintaux à l’hectare ». Le ministère compte augmenter les rendements dans ces zones pour atteindre les 60 à 70 quintaux à l’hectare.
Sur un autre registre, le ministre a indiqué que son département accorde une importance capitale pour le développement de l’agriculture saharienne. « Si l’on prend comme exemple la filière des céréales, aujourd’hui nous sommes à 200 mille hectares en agriculture saharienne, avec l’irrigation permanente, en respectant l’itinéraire technique, en ayant la qualité des semences requise et en disposant des intrants en matière d’engrais de fonds et de couverture, les rendements peuvent atteindre les 100 quintaux à l’hectare », souligne-t-il.