Actualités
A LA UNE

442 millions de dollars de pertes /jour !

Par Zahir Radji

Secouée par le  Covid-19  à l’instar des autres pays du monde, l’Algérie enregistre des pertes conséquentes sur son économie et également un manque à gagner sur ses recettes pétrolières. Selon les estimations de Hamidouche M’hamed, expert économique, le confinement de l’Algérie a des répercutions négatives sur l’économie nationale, estimées à 442 millions de dollars par jour.

 

Sans donner plus d’explications, cet expert international s’est interrogé, lit-on sur page officielle Facebook, sur la capacité de nos ressources financières pour faire face à cette situation. Tout en sachant que les réserves de change de l’Algérie avoisinent les 60 milliards de dollars. 

D’ailleurs, Souahlia Ahmed, docteur en économie, prévoit la consommation de 20 milliards de dollars de ces réserves courant 2020 afin de faire face à la pandémie du coronavirus et également pour l’équilibre budgétaire de l’Etat. Il est à noter que l’activité économique du pays s’est reculé de près de 30%, en impactant directement les entreprises de différents secteurs.  

Dans un rapport rendu public la semaine dernière, la direction des études et de la prospective des Douanes (DEPD) estime que les revenus énergétiques de l’Algérie, membre de l’Opep, ont chuté de 25% d’une année sur l’autre en janvier. 

La valeur des exportations  de pétrole et de gaz est également tombée à 2,1 milliards de dollars en janvier, contre 2,9 milliards le même mois de l’année dernière. Cette contre-performance est survenue avant même la chute des prix du pétrole ce mois-ci, a noté le document.

L’Algérie, étant au stade 3 de l’épidémie de coronavirus, œuvre à mettre en place des stratégies efficaces  pour atténuer les effets négatifs sur son économie.  Les ventes de pétrole et de gaz représentent 93% des recettes d’exportation totales et 60% du budget de l’État. Dans le même sillage, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ordonné à la société énergétique publique Sonatrach de réduire son investissement prévu pour cette année à 7 milliards de dollars contre 14 milliards prévus initialement. Les prix du pétrole ont chuté de près de 60% cette année en raison des divergences au sein de l’Opep+ et, particulièrement, entre l’Arabie Saoudite et la Russie. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, se sont entendu avant-hier à la réduction de la production de 10 millions barils/jour pour limiter l’offre.

Dans ce cadre, Hamidouche M’hamed  a estimé que «nous approchons à la fin de la partie des guerres des prix. 

Le monde va se rendre compte que l’Arabie Saoudite ne peut pas produire plus de 10,5 millions de barils/jour. Et suite à plusieurs éléments d’analyses, j’estime que le prix du baril Brent retournera à un niveau de 50 de dollars pour le moi d’avril et, dépassera les 60 dollars  pour le mois de mai et devrait même atteindre les 70 de dollars». Un scénario optimiste pour l’Algérie qui devrait surpasser cette crise sanitaire à moindre coût.

Pour sa part, Mohamed Sayoud, expert en investissement, il dira qu’avec le double choc, la chute brutale du prix du pétrole et la crise mondiale dû au coronavirus, «il est maintenant grand temps pour notre gouvernement de se concentrer sur la croissance économique grâce à l’investissement et la production de presque tous les produits afin de sortir rapidement de cette morosité économique». A cet effet, il a préconisé l’encouragement et facilitation  de l’investissement. «On a des experts/consultants en Algérie et à l’étranger (notre Diaspora) pour conseiller s’il faut, nos ministres, afin de leur faire gagner beaucoup de temps. L’investissement est le poumon de l’économie», a-t-il souligné.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page