
Zahir Radji
La Banque d’Algérie a publié ce jeudi une nouvelle note aux banques pour l’organisation du marché interbancaire des changes. En effet, les banques peuvent désormais ouvrir des comptes de trésorerie devise, sur les livres de la Banque d’Algérie, dont les mécanismes de fonctionnement des comptes devises trésorerie seront détaillés par une note de la Direction Générale des relations financières extérieures.
«En application de l’article 4 du règlement n° 2020-04 du 15 mars 2020, relatif au marché interbancaire des changes, des opérations de trésorerie devise et aux instruments de couverture du risque de change, nous informons les banques qu’elles peuvent ouvrir des comptes de trésorerie devise, sur les livres de la Banque d’Algérie. Ces comptes, seront dédiés au traitement des opérations de trésorerie devise conclues entre banques pour leur compte ou pour le compte de leur clientèle, et sont soumis aux mêmes règles de fonctionnement et d’habilitation que celles régissant le compte trésorerie dinar», lit-on dans la note n° 02/2022 de la BA. Selon la même source, ces comptes fonctionnent de façon créditrice et ne doivent en aucun cas afficher une position débitrice. En outre, le compte devise fonds propres continuera à être dédié à toutes les opérations propres à la banque, poursuit la même source, en soulignant que les banques transmettront à la Banque d’Algérie (Direction Générale des Relations Financières Extérieures-DGRFE), la liste des personnes habilitées à le mouvementer.
Dans ce cadre, l’expert en économie, Hamza Boughadi a indique que cette notification de la Banque centrale qui vient d’activer le règlement du 15 mars 2020, vise à préparer le monde financier à se conformer aux différentes normes et pratiques exercées à travers le monde, qui renforceront les intentions de réformes que l’Algérie s’apprête à lancer.
En appliquant ce principe qui existe déjà dans les transactions en dinars donc les banques garantira une souplesse et plus de porter sur l’ensemble des opérations et transactions bancaires. Donc les banques, dira-t-il, pourront recourir à l’achat de l’emprunt et les différents financements en devise.
Cette note est ainsi une sorte de libération de marché des changes, ajoute Hamza Boughadi, en expliquant que «la clientèle de ces banques peut disposer de leurs devises générées dès opérations d’exportation de biens et de services par exemple, leurs épargnes, les emprunts en devise pour différents besoins …etc». Il est à rappeler que la Banque d’Algérie (BA) a rendu publique début de ce mois une instruction relative aux conditions de rémunération des comptes devises. La présente instruction a pour objet de définir les conditions de rémunération des dépôts sur comptes devises des personnes physiques de nationalité algérienne résidentes et non résidentes, des personnes physiques de nationalité étrangère résidentes et non résidentes ainsi que les comptes devises commerçants et exportateurs.
Dans l’article 2 de cette instruction, la BA a précisé que les avoirs en comptes devises commerçants et exportateurs, ne peuvent faire l’objet de dépôt à terme, et ne donnent lieu à aucune rémunération. Ainsi c’est à la Banque centrale (Article 4) de fixer au début de chaque trimestre civil, les taux de placement.