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61 milliards de DA de créances impayées

Sonelgaz

Le groupe public Sonelgaz fait face à un sérieux problème. Ses créances auprès de ses clients ne cessent de s’accroître. Elles avoisinent les 61 milliards de DA, soit le même niveau du déficit financier du groupe. Selon le PDG de la société, Chaher Boulekhras, ces créances sont réparties à égalité entre les administrations et organes publics, d’une part, et les clients ordinaires (foyers) d’autre part. 


Par Zahir R.

S’exprimant lors d’une conférence de presse animée en marge de la célébration de 50e anniversaire de la création de Sonelgaz, M. Boulekhras a précisé que : «Les créances ne cessent de s’accroître et le Trésor souffre également du même problème depuis des années. Nous rencontrons de grandes difficultés dans le recouvrement des créances, notamment auprès de certains organes souffrant de difficultés financières et certains clients ordinaires dans certaines régions».

Néanmoins, le même responsable du groupe a tenu à rassurer les Algériens, en affirmant que «le problème des créances ne constitue pas un obstacle à la poursuite du programme d’investissement de Sonelgaz pour le développement des réseaux et des infrastructures énergétiques et répondre à la forte demande». Toutefois et vu les difficultés financières que traverse le pays, le groupe est en train d’étudier de nouvelles pistes pour le financement de ses programmes. En effet, le recours à l’endettement extérieur est d’ailleurs envisagé. 

M Boulekhras dira, dans ce sens, que «nous sommes en train d’examiner des offres intéressantes à travers trois ou quatre alternatives (…) sans garanties souveraines. Ce sont des sommes importantes qui peuvent être mises à notre disposition et vont contribuer en partie à atténuer les besoins en termes de mobilisation de ressources financières, avec des conditions très abordables qui n’engagent pas l’Etat». Sur les raisons qui ont conduit Sonelgaz à envisager le financement international, M. Boulakhras a expliqué que «la place financière locale ne répond plus aux besoins du groupe, vu son niveau de dépenses, aussi bien sur l’exploitation que sur le développement».

Et d’ajouter : «Le recours à l’endettement extérieur devient une nécessité. Sur le plan économique, nous  traversons une période difficile depuis quelques années. Nous avons besoin de financement pour assurer nos plans de développement».

Toutefois, explique-t-il, l’endettement extérieur ne serait qu’«une formule complémentaire» à côté du fonds propre du groupe, le financement local y compris du Fonds national d’investissement (FNI), ainsi que la contribution financière de l’Etat.

Dans ce sens, il a fait savoir que le gouvernement examine les moyens de subventionner le groupe Sonelgaz afin de lui permettre de «retrouver au moins son équilibre financier et contribuer à ses programmes de développement».

Concernant le taux de perte d’énergie sur les réseaux de distribution, le PDG de Sonelgaz a fait état d’une baisse de l’ordre de 13,5% contre un taux de 18% il y a quelques années. Ce taux demeure élevé par rapport aux taux enregistrés dans les pays développés (8%).  

«Cette baisse est due en premier lieu aux projets de relogement ayant entraîné l’éradication de plusieurs bidonvilles, première source de consommation illégale d’électricité», a-t-il expliqué.

S’agissant des coupures récurrentes enregistrées dans certaines villes algériennes, M. Boulakhras a précisé «qu’il s’agit d’endommagements techniques limités qui étaient réparés et ça n’a rien à voir avec la production suffisante. A ce propos, il a estimé que le pic de consommation d’électricité enregistré le 7 juillet dernier constitue «une véritable épreuve» pour Sonelgaz qui a prouvé la bonne performance du système national d’électricité en termes de production, de transports et de distribution.   

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