L’or rouge en Algérie
La culture du safran n’est pas une tradition agricole de l’Algérie, et pourtant des téméraires se sont lancés dans ce créneau et connaissent déjà des résultats probants. Louiza et Mustapha Anuche avec des yeux pleins, vous parlent de la culture du safran comme s’il s’agissait de leur bébé. La pratique de la culture du safran peut paraître rébarbative, mais ce jeune couple poussé par l’amour de cette plante a entrepris au prix de gros efforts à vouloir faire connaître cette culture chez nous.
En près de dix ans, ces agriculteurs, même si l’on est loin de la production du Maroc ou de l’Iran qui en détiennent le monopole absolu, ont réussi l’exploit de créer 90 safranières à, travers le territoire national.
Parlant avec passion de leur travail, ce couple assure se consacrer dans le cadre de son programme de travail, à l’intensification de cette plante aromatique, condimentaire et thérapeutique et en même temps à la création des coopératives de jeunes. Pour Mustapha, la culture du safran en Algérie n’est pas impossible et il en veut pour preuve quelques réussites d’exploitation.
En dépit du manque d’information sur cette forme de culture, le couple affiche une certaine satisfaction, car le bouche-à-oreille ayant fait son effet, ce sont des jeunes qui prennent attache avec lui, pour s’initier au safran.
Cette culture peut être très attractive et ne nécessite pas de gros moyens. En effet, sur 10 m2, il est possible de planter près de 4 000 bulbes. La disponibilité des bulbes ne pose pas de problèmes, puisque ces agriculteurs téméraires et passionnés en font la vente et accompagnent le nouvel agriculteur dans sa démarche ave l’appoint et des conseils pour réussir.
Il faut savoir aussi, que le kilogramme de safran se négocie aisément autour de 80 000 euros, ce qui suscite les passions, aime à dire Mustapha l’un des gérants de cette exploitation. Mustapha ne manquera pas de noter l’importance de cette activité qui pourrait générer des ressources financières importantes pour l’Algérie, mais qui permettra aussi d’offrir des postes d’emploi aux jeunes. «Un kilo de safran coûte entre 60 000 et 80 000 euros en France, toutefois il faut savoir aussi que pour avoir un gramme de safran, il faut traiter jusqu’à 240 fleurs, et pour une bonne récolte, il faudrait planter jusqu’à 40 bulbes/m2.
