À bout d’arguments, la France menace pour exister

La France s’accroche désespérément à ses vieux réflexes en croyant encore pouvoir intimider l’Algérie. Son obsession maladive pour l’ancienne colonie vire à la pathologie diplomatique. Chaque jour apporte une nouvelle preuve de ce déclin profond. La dernière tentative en date relève du ridicule. Selon une fuite orchestrée à travers un article de L’Express, Paris envisagerait de geler les avoirs d’officiels algériens et de leur interdire l’accès à leurs biens sur le sol français. Un coup de bluff de plus, lancé sans panache ni conviction.
Ces menaces ne trompent personne. Derrière cette agitation grotesque se cache un aveu d’impuissance. La France ne sait plus comment gérer une relation qu’elle pensait à jamais déséquilibrée en sa faveur. Elle découvre, amère, que l’Algérie n’est plus cette nation que l’on sermonne. Elle découvre une Algérie libre, digne, lucide. Et cela lui est insupportable.
Paris joue un jeu dangereux avec des outils rouillés. Ses officines s’agitent, ses relais médiatiques s’emballent, ses responsables improvisent. Leur seule boussole semble être la revanche, la frustration et l’arrogance. Ils parlent d’une Algérie imaginaire peuplée de figures figées qu’ils appellent pouvoir ou nomenklatura. Une Algérie caricaturée, façonnée dans les fantasmes de leurs bureaux poussiéreux. L’Algérie réelle leur échappe. L’Algérie réelle les dépasse.
C’est cette Algérie, debout et déterminée, qui a demandé cinquante et une fois la coopération judiciaire de la France. Zéro réponse. C’est cette même Algérie qui a réclamé l’extradition de délinquants économiques notoires. Silence total. C’est cette même Algérie qui cherche à récupérer les fonds volés par des fugitifs bien connus, protégés sur le sol français avec une complaisance honteuse.
La France se déshonore. Elle refuse la justice. Elle protège l’illégal. Elle couvre la fuite des corrompus tout en prétendant donner des leçons. Elle parle d’éthique et de démocratie pendant qu’elle héberge les artisans de la prédation. Son hypocrisie est totale. Son attitude est une insulte à l’intelligence.
Aujourd’hui, la France ne dialogue plus. Elle menace. Elle ne propose rien. Elle insinue, complote, fuit ses responsabilités. Son mépris pour l’Algérie s’est transformé en panique. Et quand elle ne contrôle plus, elle invente. Quand elle perd pied, elle attaque. Mais l’ère des injonctions unilatérales est terminée.
Le mépris de l’Algérie pour ces gesticulations n’est pas une posture. C’est une réponse à l’irrespect. C’est un choix de hauteur face à l’acharnement d’un partenaire qui n’en est plus un. Les responsables français feraient bien de comprendre que l’Algérie ne revient jamais en arrière. Elle ne plie pas. Elle avance.
La France, elle, recule. Son image se dégrade. Sa parole ne vaut plus grand-chose. Ses menaces deviennent risibles. Ses méthodes, usées. Sa vision, floue. Ce pays autrefois central dans les équilibres méditerranéens devient marginal, prisonnier de ses obsessions postcoloniales.
Qu’elle continue donc à fuir la réalité. Qu’elle continue à se parler à elle-même. L’Algérie, elle, n’écoute plus. Elle construit. Elle décide. Et surtout, elle se souvient.