Abderrahmane Hadef propose la création d’ALTRADE : une nouvelle agence pour relancer les exportations algériennes

Face aux limites du modèle actuel de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé, lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques le 13 avril 2025, à une refonte en profondeur de cette structure. Un appel qui a trouvé écho chez l’expert en geoeconomie, Abderrahmane Hadef, qui propose la création d’une nouvelle entité baptisée ALTRADE.
Pour l’économiste, cette nouvelle agence algérienne du commerce extérieur doit incarner une rupture avec les anciens schémas de gestion. Dotée d’un statut modernisé et d’une gouvernance autonome, ALTRADE aurait pour mission principale d’accompagner efficacement les entreprises exportatrices, en s’adaptant aux réalités du marché mondial et aux ambitions renouvelées de l’Algérie à l’international.
Dans sa proposition, Hadef imagine une structure agile et sectoriellement organisée, capable de répondre aux besoins spécifiques de chaque filière : agroalimentaire, pharmaceutique, industriel ou numérique. À cela s’ajouterait un dispositif de veille stratégique pour anticiper les tendances des marchés étrangers et identifier les opportunités d’exportation.
L’agence fournirait également un accompagnement personnalisé aux entreprises, incluant des services de financement, de formation, d’assistance logistique et juridique. Pour renforcer son action, ALTRADE devrait s’appuyer sur un réseau de bureaux à l’étranger, assurant une présence de terrain dans les zones ciblées par les exportateurs algériens.
Abderrahmane Hadef plaide aussi pour une organisation fondée sur une double segmentation : par secteur d’activité et par zone géographique. Cette approche permettrait une gestion par « comptes-clés », dans laquelle chaque entreprise bénéficierait d’un suivi individualisé, tenant compte de ses capacités et de son niveau de maturité à l’export.
À travers la création d’ALTRADE, l’Algérie disposerait ainsi d’un levier stratégique pour transformer son potentiel exportateur en véritable moteur de croissance. Il ne s’agit plus seulement d’encourager les exportations, mais de construire un écosystème performant, capable de porter durablement l’image des produits algériens au-delà des frontières.