Accord de partenariat entre l’Algérie et l’UE, un besoin accru d’une révision structurelle
Les relations économiques de l’Algérie ont été définies en 2002 par l’accord de coopération signé à Valence en Espagne, et entré en vigueur dès septembre 2005. Après deux décennies, la partie algérienne a estimé nécessaire de reconsidérer les termes de l’accord après une longue évaluation des résultats obtenus, ainsi qu’en rapport des changements aux niveaux régional et international, notamment l’évolution économique de l’Algérie.
L’Accord de partenariat contenait, en fait , des clauses différentes, qui concernent les préférences tarifaires pour les produits industriels, les produits agricoles, les produits de la pêche maritime et les produits transformés dit « aliments transformés ».
Dans ce sillage, l’Union Européenne a exprimé un point de vue différent, estimant que la partie algérienne a donné la préférence à d’autres économies concurrentes, notamment des produits en provenance de la Turquie, du Vietnam, de l’Inde et surtout de la Chine, qui sont considérés par les pays de l’Union Européenne comme une économie menaçante, qui met la pérennité des entreprises européennes en danger. Car il a été difficile de maintenir la compétitivité de ses produits face aux produits chinois, qui collectent une qualité élevée et un prix capable d’accéder à tous les marchés mondiaux. Et la partie algérienne considère que les chiffres inégaux en termes de commerce hors hydrocarbures qui ne reflètent pas les capacités réelles des produits algériens, comme l’a exprimé le président Abdelmadjid Tebboune à plusieurs reprises par ses interventions.
Plusieurs chiffres montrent le déséquilibre entre l’Algérie et les pays de l’UE. Entre 2015 et 2025, les évaluations ont montré que les exportations algériennes hors carburant s’élevaient à 14 milliards de dollars et que les importations algériennes en provenance de l’Union européenne pour la même période étaient de l’ordre de 220 milliards de dollars. De là, l’Algérie cherche à réduire ce déséquilibre, et demande à l’Union Européenne de reformuler les termes de l’accord de partenariat pour permettre aux marchandises algériennes d’entrer dans les pays européens. Parce que des efforts effectués de la part des organismes algériens chargés de surveiller les chaînes de production. Les autorités suprêmes du pays ont attaché accordé une grande importance au produit algérien en tant que source de matières premières, aussi comme moyen d’accompagnement fiscal et bancaire, ce qui signifie que la mise à niveau du produit local est devenue stratégique pour l’Etat afin d’assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisanceLa compétitivité au sein de l’Union européenne « , étant donné que ces deux facteurs sont importants pour assurer la compétitivité nécessaire à l’intérieur de l’Union européenne.
Il ne faut pas perdre de vue le potentiel actuel de l’économie algérienne. Il convient donc de revoir l’aspect structurel du partenariat avec les pays européens. Et en plus de la crise économique, il y’a la résurgence de la crise ukrainienne, ce qui fait en sorte que les relations commerciales et économiques reflètent bien les objectifs déclarés des deux parties.