Lors de la 11e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce (AFIC11), le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a appelé à une intensification des efforts pour renforcer l’intégration économique et stimuler les échanges intra-africains, dans un contexte mondial caractérisé par une compétition accrue sur les flux d’investissement.
Saluant l’initiative du Centre arabo-africain d’investissement et de développement, organisateur du forum, M. Rekkache a souligné que cet événement constitue une tribune stratégique pour repenser collectivement les perspectives économiques du continent. « Ce rendez-vous traduit une prise de conscience partagée sur la nécessité d’unir nos visions et nos efforts afin de promouvoir les partenariats africains et dynamiser les échanges commerciaux », a-t-il déclaré.
Le responsable a mis en lumière la stratégie nationale de développement de l’investissement engagée par l’Algérie, sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune. Cette stratégie s’appuie sur un programme de réformes structurelles ayant abouti à l’adoption d’un nouveau cadre législatif garantissant la liberté d’entreprendre, la sécurité juridique des investisseurs et la simplification des procédures administratives.
M. Rekkache a également relevé l’intérêt croissant manifesté par les délégations étrangères pour le marché algérien. Plusieurs accords de partenariat ont été signés avec des opérateurs publics et privés, et des projets structurants devraient être annoncés prochainement, une fois les procédures légales finalisées.
Concernant la dynamique continentale, le directeur général de l’AAPI a exprimé son inquiétude face à la faiblesse persistante des échanges et investissements intra-africains, qui ne représentent respectivement que 15 % et 12 % des flux globaux du continent, contre plus de 70 % provenant de l’extérieur.
Pour inverser cette tendance, il a plaidé pour une accélération des réformes, la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, ainsi qu’un renforcement des capacités industrielles locales, afin de réduire la dépendance aux importations. Il a insisté sur le potentiel du continent à résister aux chocs externes et à se développer de manière durable, à condition d’encourager une intégration régionale inclusive.
Dans cette perspective, l’Algérie, forte de sa position géographique, de ses ressources naturelles et de sa volonté politique, se positionne comme un acteur central de cette ambition continentale. « L’Algérie est votre porte d’entrée vers un investissement réussi. Nos portes vous sont grandes ouvertes », a conclut Omar Rekkache.
