L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a récemment délivré des attestations de préqualification à plusieurs compagnies énergétiques internationales dans le cadre du « Bid Round 2024 ». Parmi elles figurent le géant brésilien Petrobras, le néerlandais Mazarine Energy, ainsi que les groupes chinois ZPEC et UEG. À ces acteurs s’ajoutent la société saoudienne Midad Energy et les entreprises omanaises Ara Petroleum et Petrogas. Cette dynamique devrait se poursuivre avec l’arrivée d’autres investisseurs étrangers, portant à environ 35 le nombre d’opérateurs ayant manifesté leur intérêt en accédant aux « data rooms » d’Alnaft.
La compétition s’intensifie alors que ces groupes cherchent à obtenir le précieux sésame leur permettant d’exploiter de nouveaux gisements gaziers et pétroliers. L’objectif affiché du Bid Round 2024 est ambitieux : récupérer une réserve de plus de 400 milliards de m3 de gaz naturel, soit une production annuelle estimée à 20 milliards de m3.
Une attractivité renforcée par la réforme de la loi sur les hydrocarbures
L’intérêt grandissant des investisseurs étrangers pour le secteur gazier algérien témoigne du succès des réformes introduites par la loi sur les hydrocarbures de 2019. Cette législation, en offrant plus de flexibilité et d’incitations, a renforcé l’attractivité du marché. Plusieurs groupes, comme Petrobras, Ara Petroleum et Mazarine Energy, ont ainsi choisi de passer par l’appel d’offres d’Alnaft. D’autres, à l’image des Américains, de l’Italien Eni, des Français de TotalEnergies, des Chinois de Sinopec et des Suédois de Thelys Oil AB, privilégient la négociation directe avec Sonatrach pour des projets de partenariat basés sur le partage de production.
Une stratégie énergétique tournée vers l’avenir
La stratégie de Sonatrach en matière de développement de la production gazière se confirme année après année. Outre ses propres efforts d’exploration et de production, le groupe national identifie de nouveaux sites propices à des projets en partenariat. Cette dynamique s’inscrit dans une vision à long terme, avec le lancement prévu du Bid Round 2025 en octobre prochain et la mise en valeur de 11 nouveaux sites d’ici 2029.
L’orientation de l’Algérie vers une exploitation accrue de ses ressources gazières répond à des enjeux stratégiques majeurs. Alors que le gaz occupe une place centrale dans la transition énergétique mondiale, le pays cherche à satisfaire une demande intérieure en croissance tout en consolidant sa position sur la scène internationale. Grâce aux réformes engagées et à une politique proactive, Sonatrach ambitionne de s’imposer comme un acteur clé du marché énergétique mondial.
