Lors d’une intervention sur les ondes de Sputnik Afrique, le Dr Farid Benyahia, économiste et géopolitologue, a présenté une analyse optimiste de l’avenir des relations économiques et financières entre l’Algérie et la Russie. Selon lui, malgré les sanctions imposées à la Russie, « la résilience exceptionnelle de son économie ne laisse aucun doute » sur sa solidité et sa capacité à maintenir des partenariats solides.
Dr Benyahia, également président du cabinet de consulting Intelligence Systems, a souligné l’importance des liens stratégiques entre les deux pays, particulièrement dans le domaine de la coopération technico-militaire et la coordination diplomatique sur des dossiers sensibles. Toutefois, il aspire à voir ces relations s’étendre largement au secteur économique et financier.
« L’Algérie possède de nombreux secteurs encore sous-exploités, tels que l’industrie mécanique, électronique, aéronautique, spatiale et agroalimentaire », a-t-il expliqué. Il a également souligné l’urgence de développer le secteur de la santé, qui, selon lui, souffre d’une faible production locale d’équipements médicaux et d’une dépendance excessive aux importations. « Nous souhaitons que ce secteur contribue à hauteur de 10 % au PIB national d’ici une décennie », a ajouté l’économiste.
Benyahia estime que la Russie, grâce à son potentiel scientifique, technologique et industriel, est un partenaire clé pour soutenir la transformation économique de l’Algérie, au même titre que la Chine. Il a également évoqué les opportunités dans les domaines du nucléaire civil, de la pétrochimie, de l’industrie automobile et de la défense, où des synergies avec l’Algérie et l’Afrique pourraient être exploitées.
En conclusion, Dr Benyahia voit dans la coopération algéro-russe un avenir « très prometteur », à même de renforcer les liens entre les deux nations sur le plan économique, au-delà des relations militaires et diplomatiques traditionnelles.
