Ali Haddad plaide pour l’accélération des réformes

Réélu à la tête du FCE
Candidat à sa réélection, Ali Haddad a été sans grande surprise réélu à la tête de cette organisation patronale, hier, lors de l’assemblée générale de ses membres, tenue à la Safex. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a annoncé à l’ouverture de cette assemblée qu’une rencontre se tiendra la semaine prochaine au siège de son département pour finaliser les procédures relatives à la demande du FCE de se convertir en syndicat.
- Haddad a lors de son discours expliqué les raisons qui ont motivé son choix de se voir représente. «J’ai œuvré pour rester fidèle aux engagements que j’ai pris devant vous et pour lesquels vous m’aviez accordé votre confiance. Nous avons toujours veillé au respect de la collégialité dans la prise de toutes les décisions».
Dressant un bilan jugé positif par ses pairs, Ali Haddad a rappelé toutes les actions qu’il a entreprises pour faire de cette organisation une force de frappe pour le pays, et sur laquelle il faudrait désormais compter pour sortir de l’impasse des exportations des énergies fossiles.
Sous la présidence d’Ali Haddad, le FCE s’impose comme un partenaire des pouvoirs publics et une force de proposition animant les débats nationaux autour de l’économie. Ali Haddad plaide pour l’accélération des réformes structurelles dans le cadre d’un processus global de la transition économique.
En juillet 2015, une délégation du FCE conduite par Ali Haddad est reçue par le Premier ministre de l’époque, Abdelmalek Sellal, pour lui remettre un rapport portant sur l’émergence de l’économie nationale. En février 2018, le FCE signe un mémorandum d’entente avec le Medef pour accroître les axes de coopération économique entre l’Algérie et la France. En 2018, Ali Haddad lance le processus de transformation du statut du Forum des chefs d’entreprise d’association à celui de syndicat, un changement qui permet au FCE de siéger au conseil d’administration de structures publiques importantes (Cnas, Cacobatph) ainsi qu’au Bureau international du travail (BIT) de l’ONU.
Il a créé le Jil’FCE qui réunit les membres de moins de 40 ans, et la Fondation FCE destinée aux actions de solidarité. Il annonce la construction prochaine du nouveau siège du FCE, ainsi que d’une école de formation.
Par ailleurs, il n’a pas omis de citer la réalisation d’un nouveau siège pour l’Organisation «digne de sa réputation». Il annonce également la réalisation d’une école «d’excellence en commerce et management ainsi qu’une école de formation pour enfants autistes qui seront érigées à Sidi Abdellah». Il n’omettra pas de mettre en relief, le rôle du FCE en termes de lobbying notamment dans le cadre de l’université du FCE ainsi que le dialogue de la tripartite.
Ali Haddad a surtout insisté sur le développement des réseaux du Forum aussi bien sur l’ensemble du territoire national qu’à l’étranger.
Abordant aussi son ultime projet, celui de transformer le FCE en organisation syndicale, le patron des patrons a ainsi expliqué qu’une «demande officielle accompagnée de toutes les pièces justificatives a été déposée au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale en date du 14 juin 2018». Une demande qui a été agréée et confirmée par le ministre du Travail lors de son discours devant les membres de cette assemblée. Ali Haddad a tenu à faire taire une rumeur qui circule après cette demande de syndicat et d’affirmer que «contrairement à ce qui a été relaté dans certains organes de presse, le FCE n’a pas été dissous»..
L’après-midi a été consacrée à la pose de la première pierre du futur siège du FCE à Bab Ezzouar. Ali Haddad est le fondateur et PDG du groupe ETRHB, et président du FCE depuis le 27 novembre 2014. Le FCE fédère le principal réseau national de dirigeants d’entreprises et représente 4 000 membres, 7 000 entreprises et 300 000 employés (2018).