Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a assuré que la production nationale de lait couvre largement les besoins du marché algérien. Il a précisé que la consommation annuelle du pays est estimée à 5 milliards de litres, répartis équitablement entre lait cru (bovin, camelin et caprin) et lait pasteurisé, chacun représentant 2,5 milliards de litres.
Giplait en première ligne, le privé en renfort
Le groupe Giplait demeure le principal acteur du marché en assurant la majorité de la production nationale de lait pasteurisé. Toutefois, l’Algérie mise sur un renforcement de l’offre privée avec de nouvelles unités en cours de construction, notamment à Bordj Badji Mokhtar, pour mieux approvisionner le sud du pays.
Dans cette dynamique, le ministre a annoncé le lancement d’un lait cru partiellement écrémé, issu de l’élevage bovin local. Déjà disponible dans les unités de Giplait, ce produit a atteint 60 millions de litres commercialisés, marquant une avancée dans la valorisation de la filière laitière locale.
Réduire les importations et soutenir l’élevage
Le développement du lait cru partiellement écrémé s’inscrit dans une stratégie de réduction de la dépendance à l’importation de poudre de lait. Cette initiative permettra, d’une part, de réduire les coûts des subventions étatiques, actuellement fixées à 18 dinars par litre, allégeant ainsi la pression sur le budget de l’État. D’autre part, elle vise à stimuler l’élevage et la collecte de lait, en encourageant les producteurs locaux à augmenter leur capacité de production. À plus long terme, cette approche devrait diminuer progressivement les importations de lait en poudre, en le substituant par une offre locale plus compétitive et durable. Par ailleurs, cette évolution donnera aux consommateurs un plus large choix entre lait cru et lait reconstitué, tout en garantissant une meilleure qualité nutritionnelle.
Un engagement collectif pour un secteur laitier durable
Cette transition vers une production locale renforcée bénéficie d’un soutien actif des pouvoirs publics, du Trésor et des fédérations professionnelles. Giplait, en tant que leader du secteur, joue un rôle clé dans cette transformation visant à garantir une production durable et équilibrée.
Enfin, le ministre a insisté sur la nécessité d’une coordination efficace entre les différents acteurs pour assurer la viabilité économique et la stabilité du marché laitier en Algérie. Avec ces efforts conjugués, le pays entend garantir un approvisionnement suffisant tout en dynamisant le secteur privé.
