De nouvelles affaires d’arbitrage international visant le groupe pétrolier algérien Sonatrach ont émergé récemment après seulement 3 ans de répit. L’une des affaires est menée par le groupe espagnol « OHL » qui veut trainer des groupes économiques algériens en justice pour la troisième fois.
Ce dernier aurait déjà présenté, depuis quelques jours, un dossier à cet effet sur la table de la chambre internationale de commerce à Paris, spécialisée dans les affaires d’arbitrage international, selon des informations rapportées par des medias espagnoles. L’objet de la requête serait lié à l’affaire de la Société des fertilisants d’Algérie « Fertial » d’Annaba, un groupe dans lequel l’espagnol OHL détenait 49% du capital en partenariat avec Sonatrach à travers le groupe algérien « Asmidal ».Une autre part du capital appartenait à l’ex homme d’affaire algérien Ali Haddad emprisonné actuellement dans des affaires de corruption. En mars 2019, La société Asmidal (filiale de Sonatrach) a affirmé dans un communiqué qu’elle était l’actionnaire unique dans l’entreprise Fertial (production d’engrais et de fertilisants agricoles) grâce à l’exercice du droit de préemption.
Selon les medias espagnols qui affirment rapporter des faits parvenant de l’entourage du propriétaire de « OHL », Khuan Miguel Villar Mir , le groupe espagnol veut obliger le groupe Sonatrach à « respecter ses engagements suite à un accord établit entre les deux parties en mars 2019 et qui stipule l’achat par Sonatrach des 49% des actions détenus par le groupe espagnol ».Une transaction qui aurait permis au groupe OHL d’empocher 129 millions d’euros en plus de 20 millions euros comme bénéfices annuels, toujours selon les même medias. Le groupe espagnol avait déjà présenter par le passé , des requêtes de ce genre contre le même groupe algérien dans une affaire lié à la construction du centre international des congrès à Oran ainsi qu’une deuxième affaire contre l’Agence nationale des autoroutes autour de la réalisation de l’autoroute entre Zeralda et Boudouaou.
En dépit de cette affaire, un autre arbitrage international est en vue de la part de la société britannique « Pétro-Selteak », qui aurait entamé récemment une procédure à cet effet contre le groupe pétrolier algérien et ce en raison de la rupture par la Sonatrach du contrat d’exploitation du champ gazier de « Tisarane » dans la wilaya d’Illizi. Selon des medias britanniques, la requête sera présentée très probablement au niveau de la même chambre internationale située à Paris et spécialisée dans l’arbitrage international.
A rappeler que le groupe Sonatrach avait déjà annoncé depuis quelques semaines, la rupture de ce contrat ajoutant par la même que cette démarche est intervenue au terme de l’exercice par la Sonatrach de son droit après que «le groupe avait déjà demandé à Pétro-selteak d’honorer ses engagements qui consistent à lancer la production programmée en 2017 », une chose qui n’a pas été faite toujours selon les informations du groupe pétrolier algérien. Aziz Latreche