Arkab dévoile la feuille de route de son secteur

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a dévoilé, ce jeudi, une feuille de route se déclinant en plusieurs axes à même de booster le secteur.
Il a évoqué que le Groupe Sonatarch a mobilisé 50,3 milliards de dollars pour la période 2024/2028. C’est un investissement destiné essentiellement à développer les capacités de production d’hydrocarbures en amont, mais aussi à l’extension des activités pétrochimiques en aval, ainsi qu’à la modernisation de ses infrastructures.
Pour les conséquences de la taxe carbone que les pays importateurs cherchent à imposer aux pays exportateurs sur les produits à forte teneur en carbone, basée sur le CO2 émis lors de leur production, le ministre s’est montré rassurant.
« Pour l’heure, il n’existe aucune taxe internationale unifiée pour être imposée aux pays exportateurs », a-t-il affirmé, indiquant, néanmoins, que « l’Union européenne tente d’imposer le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) ».
Ce mécanisme est conçu pour égaliser les coûts carbone des produits importés de l’extérieur mais qui ne s’appliquera initialement qu’à un certain nombre de produits présentant un risque élevé de fuite de carbone, tels que le fer, l’acier, le ciment, les engrais, et l’aluminium.
Le ministre a révélé que des mesures ont été prises aussi bien au sein de l’OPEP que du GECF pour unifier les positions à même de défendre les intérêts de leurs membres.
L’Algérie, à l’instar des membres de l’Opep, œuvre à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’un taux compris entre 7 % et 22 % d’ici 2030, accompagné de réduction du volume total de gaz brûlé à moins de 1 %, indique le ministre.
Il a rappelé qu’une plantation de 420 millions d’arbres au cours des dix prochaines années sur une superficie de 520 000 hectares au sud du pays. Ce projet écologique montre l’engagement croissant de l’Algérie, en faveur de la protection de l’environnement et de la transition vers une économie plus verte, tout en contribuant au développement local.
L’Algérie veut développer l’industrie de l’hydrogène vert au vu des capacités dont elle dispose, et de l’utiliser dans les secteurs de production, notamment les industries du ciment, de l’acier et autres, explique le ministre.
Des projets pilotes sont en cours pour une maitrise de la chaine de production, notamment le projet expérimental entre l’Algérie et l’Allemagne pour la production de l’hydrogène vert à Arzew (Oran) d’une capacité de 50 mégawatts.
En ce qui concerne le prix du gaz algérien, Mohamed Arkab a affirmé que « le gaz algérien est l’un des mieux coté sur les marchés mondiaux ».
« l’Algérie n’exploite actuellement que 47% de ses potentiels gisements », souligne le ministre. Il a indiqué que cette stratégie s’appuie sur la mise en œuvre du Programme national des énergies renouvelables, qui vise à atteindre une capacité de production de 15 000 mégawatts dont 3 000 mégawatts ont été lancées, « débuteront dès que les conditions seront réunies » soulignant que « nous avons deux régions, entre Skikda et Bejaia, entre Tlemcen et Ain-Témouchent dotées de grandes réserves », indique le ministre Arkab.