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Arkab : L’Algérie vise une part de 30 % de renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2035

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé mardi 8 avril 2025, à Ravenne (Italie), que l’Algérie ambitionne d’atteindre une part de 30 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique national à l’horizon 2035. Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture du Salon et Conférence méditerranéens de l’énergie OMC Med Energy 2025, un événement stratégique organisé dans un contexte international marqué par des enjeux énergétiques, climatiques et géopolitiques majeurs.

Le ministre, qui était accompagné du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, de celui de Sonelgaz, Mourad Adjal, ainsi que de l’ambassadeur d’Algérie en Italie, a mis en avant l’importance de ce rendez-vous pour renforcer la coopération algéro-italienne dans le domaine de l’énergie et jeter les bases d’un avenir énergétique durable et intégré en Méditerranée.

Dans son allocution, Mohamed Arkab a exposé les grandes lignes de la stratégie énergétique nationale, articulée autour de trois axes : l’augmentation de la production nationale, la sécurité d’approvisionnement énergétique et la réduction de l’empreinte carbone. À ce titre, il a annoncé un ambitieux programme d’investissement visant à porter la production gazière au-delà de 200 milliards de m³ par an, avec une part significative destinée à l’export, consolidant ainsi le rôle de l’Algérie comme acteur stratégique sur la scène énergétique mondiale.

S’agissant de la transition énergétique, le ministre a réaffirmé la volonté de l’Algérie d’intégrer les énergies renouvelables, notamment à travers un programme de production de 15 000 MW d’énergie solaire photovoltaïque, dont une première phase de 3 200 MW a été lancée en 2024.

Il a également mis en lumière les projets structurants que mène l’Algérie dans ce domaine, notamment le corridor SouthH2 pour l’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe, en particulier vers l’Italie et l’Allemagne. Le projet Medlink, visant la réalisation d’un câble électrique sous-marin à haute tension reliant l’Algérie à l’Italie, a également été évoqué, tout comme l’accord tripartite entre Sonelgaz, Sonatrach et le groupe italien ENI pour l’exportation d’électricité verte vers l’Europe.

Le ministre a souligné par ailleurs le rôle de l’Algérie comme pôle énergétique régional, grâce à ses projets d’interconnexion électrique avec des pays voisins tels que la Libye, l’Égypte, la Mauritanie et les pays du Sahel.

Intervenant ensuite lors de la session plénière intitulée « Scénarios énergétiques – Approche institutionnelle et partenariale », M. Arkab a rappelé les fondements de la politique énergétique nationale, qui vise à garantir la sécurité énergétique à long terme, soutenir l’activité économique et préparer l’ère post-hydrocarbures. Il a insisté sur la valorisation des ressources minières et énergétiques du pays, la diversification du mix énergétique avec les renouvelables et l’hydrogène, et sur l’importance de l’innovation, de la numérisation et de l’intelligence artificielle dans le développement du secteur.

Répondant aux questions des participants, le ministre a tenu à rappeler que le gaz naturel ne constitue pas uniquement une ressource économique, mais représente aussi un levier essentiel de la transition énergétique, en synergie avec les énergies renouvelables pour garantir la résilience et la sécurité du système énergétique méditerranéen.

En conclusion, Mohamed Arkab a renouvelé le soutien de l’Algérie à l’initiative italienne du Plan Mattei, réaffirmant la disponibilité du pays à coopérer avec l’ensemble de ses partenaires pour bâtir un système énergétique méditerranéen équitable, inclusif et durable, centré sur l’humain, le climat et le développement.

 

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