
Le bénéfice net d’Airbus a plongé de 62% au premier trimestre, reflétant des livraisons d’avions inférieures à celles des trois premiers mois de l’an passé et des ajustements comptables notamment liés aux taux de change.
Entre janvier et mars, l’avionneur européen a livré 127 avions, contre 142 (-11%) l’an passé.
La chaîne de fournisseurs -Airbus en compte 18.000 – est confrontée à des tensions sur l’approvisionnement en matières premières ou composants ou encore à des problèmes de recrutement, provoquant des goulets d’étranglement et donc des retards au moment de l’assemblage final des avions.
Les livraisons constituent un indicateur fiable de la rentabilité dans l’aéronautique car les clients paient la majeure partie de la facture au moment où ils prennent possession des avions.
Le bénéfice opérationnel de la division avions commerciaux, de loin la principale source de revenus d’Airbus, plonge ainsi de 84%, à 197 millions d’euros. L’avionneur a en outre dû déduire 360 millions d’euros de son bénéfice opérationnel ajusté en raison d’écarts de comptabilisation de paiements en dollars avant la livraison des appareils et leur réévaluation dans le bilan comptable une fois les avions remis aux clients.
« Nos prévisions 2023 restent inchangées avec des livraisons d’avions commerciaux plus concentrées sur les derniers mois de l’année », affirme Guillaume Faury.
Airbus maintient donc son objectif de livrer 720 appareils en 2023, ce qu’il avait initialement prévu pour 2022 ainsi que les 6 milliards de bénéfice opérationnel ajusté prévus pour cette année.
Le bénéfice opérationnel d’Airbus Helicopters bondit lui de 73% à 156 millions d’euros, tandis que celui de la division Défense and Space chute de 62% à 36 millions d’euros, « reflétant principalement la baisse du volume d’activité ».
Le chiffre d’affaires s’établit lui en baisse de 2% à 11,76 milliards d’euros.