Belhimer rappelle les positions «constantes» de l’Algérie

Par Arezki Louni
Dans un énième entretien à la presse, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer est revenu sur la conjoncture politique nationale. Affirmant la poursuite des différentes mesures prises dans le cadre de la satisfaction des revendications du Hirak, le ministre a fait savoir qu’«en parallèle avec les initiatives de bonne volonté et les mesures prises en cette difficile conjoncture, nous avons constaté des mouvements suspects et dangereux n’ayant aucun lien avec les revendications et les objectifs du Hirak».
Avant d’ajouter que l’Etat est «à l’affût des manœuvres, des actes de provocation et de déviations cautionnés par des parties séparatistes ainsi que des mouvements illégaux dont la référence est proche du terrorisme qui tentent d’exploiter les marches hebdomadaires».
Qualifiant le lien entre l’Armée nationale populaire et son peuple de «garant de l’immunité du pays», le ministre de la Communication a rappelé les multiples expériences qu’avait connues l’Algérie prouvant ainsi que «nul ne peut entamer le lien solide entre l’Armée et la partie ni entre l’Armée et les différentes institutions à l’image de la présidence de la République». Abordant les législatives du 12 juin et le boycott annoncé par certains partis politiques, M. Belhimer a rappelé «le grand nombre de citoyens désirant y participer», ajoutant que «les règles de la démocratie consistent à ce que nous respections les décisions et la liberté de ce nombre infime de partis».
Au volet diplomatique, M Belhimer a évoqué le soutien de l’Algérie aux causes justes, à l’instar de la question palestinienne qui constitue «une position constante qui ne se soumettra à aucun chantage ni à aucune pression quelles que soient la nature et la source». Concernant le refus de la normalisation avec Israël, Belhimer a rappelé que la position du Président Abdelmadjid Tebboune est «souveraine et constante».
Elle reflète «la profonde conviction du peuple algérien» qui «ne se laissera pas influencer par celui qui a choisi la normalisation ni par celui qui en fait la promotion», poursuit le porte-parole du gouvernement. S’agissant de l’ouverture de la voie à Israël qui prend pied dans le Maghreb arabe suite à la normalisation de ses relations avec le Maroc, M. Belhimer a tenu à préciser que cette normalisation est établie depuis des années. Le ministre a réitéré le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie, envers laquelle sa position demeure «claire». « L’Algérie n’a eu de cesse de réaffirmer son soutien à tout accord convenu entre les parties au conflit dans le Sahara Occidental en vue de mettre un terme à la guerre dans la dernière colonie en Afrique», a-t-il précisé. A une question sur les demandes incessantes du Maroc pour la réouverture des frontières entre les deux pays, M. Belhimer a tenu à rappeler que l’Algérie n’était pas responsable de cette situation. «La demande de la réouverture des frontières par les responsables marocains ne suffit pas, car ces derniers doivent avoir de bonnes intentions et prendre les mesures nécessaires pour cesser les atteintes et les crimes à l’encontre de l’Algérie aux frontières, notamment le trafic des armes et de la drogue». Concernant les relations algéro-françaises, notamment sur le dossier de la Mémoire, M. Belhimer a salué les résultats obtenus jusqu’à présent, mais, poursuit le ministre, «quand bien même nous apprécions les pas franchis dans ce sens, ils restent par contre en deçà des attentes, car impossible de se contenter de parties discontinues et dispersées de cette affaire de principe et fédératrice dont nous renoncerons pas et qui ne doit pas être utilisée comme fonds de commerce pour d’autres fins».