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Besoin pressant de se conformer aux normes du marché

Le nouveau modèle économique prôné par les autorités publiques, doit dépasser le genre d’interventions héritées, qui faisait dans la distribution des aides aux entreprises bénéficiant déjà des subventions de l’Etat, sans se conformer aux règles du marché, ce qui faussait le passage vers des comportements rationnels en relation avec ce qu’est demandé dans une situation de concurrence loyale.

Revenir à des attitudes plus adaptées avec les conditions d’un marché ouvert, est un préalable pour réussir d’instaurer de nouvelles règles qui doivent cultiver des pratiques de plus en plus conformes avec la concurrence, chose qui demande une intervention ciblée, d’une part pour laisser libre cours aux opérateurs économiques et porteurs de projets à déterminer leur plans de travail en toute indépendance, et de l’autre part, de lancer des programmes de modernisation des entreprises du secteur public dans le but d’arrêter le saignement touchant les moyens financiers de l’Etat, et ce en créant aussi des conditions de concurrence qui auront à pratiquer de la pression sur le secteur étatique en vu d’assurer sa rentabilisation, et de construire de vrais piliers en support au revenu de l’Etat.

La décision de rattacher l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) au ministère délégué à la micro-entreprise, a eu comme effet de placer les jeunes détenteurs de projets en relation avec des instances économiques, dans un souci de trouver des solutions en conformité avec les problèmes rencontrés dans la réalisation, ce qui est un accompagnement indispensable pour mieux orienter les jeunes vers des solutions de réussite de leurs projets. 

Mais, quand on suit la dernière intervention publique, qui a eu à octroyer à des start-up des allègements supplémentaires pour les aider à faire face aux différentes échéances de paiement de leurs dettes, on aura une image des difficultés qui naissent d’un environnement non adapté aux petites et moyennes entreprises, dont les start-up en souffrent, et que les coûts supplémentaires induits, vont être supportés par l’Etat, c’est-à-dire par le trésor public qui normalement a d’autres missions qu’il doit prendre en charge au profit de l’économie. C’est à partir de cette réalité, qu’il devient nécessaire d’activer les dispositifs d’accompagnement des start-up par exemple, dont le fonds capital-risque qui va à lui de prendre en charge ce genre de problèmes, et libérer ainsi les moyens de l’Etat pour aider d’autres segments de l’économie qui ont en besoin.

Pour la modernisation des entreprises publiques, c’est une opération urgente qui devra doter ces entités des moyens de recouvrement les plus adaptés avec les nouvelles solutions en relation de l’utilisation des plateformes, ce qui donnerait plus de visibilité quant aux litiges enregistrés entre les entreprises concernées et leur clientèle. Dans ce sens, l’exemple de la Sonelgaz est édifiant, qui n’arrive apparemment pas à recouvrer ses créances estimées à quelques 180 milliards de dinars, dont 110 milliards sont sur le compte des ménages, ou ce qui est appelé le client ordinaire, et là on se demande qu’elle serait la cause. Cette entreprise qui s’abstient depuis le début de la pandémie de réclamer ses dus envers les clients ordinaires, a vu le chiffre des créances augmenter constamment, et au même temps elle enregistre une absence flagrante de communication pour encourager le paiement à distance, via cartes bancaires et postale. 

Mais, il y’a eu aussi un enregistrement de réclamations émanant de clients, qui ont payé leurs factures par carte, et se retrouvent avec des dettes inscrites sur les nouvelles factures, ce qui  fait que le problème technique de connexion entre les services de l’entreprise et ceux de la poste essentiellement, fait que les chiffres avancés par la Sonelgaz sont erronés, et laisse les clients perplexes quant à l’utilisation du moyen de paiement à distance, suite à cette perte de crédibilité. Et voilà qu’une entreprise qui devait servir d’exemple dans le renforcement  de la position financière de l’Etat, elle ne fait qu’accentuer le besoin de l’aide du trésor public pour soutenir ses comptes, chose qui pèse lourdement sur la dépense publique, et demande à ce que des solutions soient prises pour en finir avec un problème qui doit être ramener aux normes de tolérance observés à l’international. 

Par Abdelkader Mechdal    

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