Besoins de passage à un mode de gouvernance économique plus souple

Programmes publics de prise en charge à l’embauche
L’engagement méthodologique que se livre le département ministériel du travail et de la protection sociale dans le but d’assurer des débouchés pour les chômeurs en attente de décrocher un poste d’emploi parmi ceux ayant terminé leurs études universitaires ou les diplômés de la formation professionnelle reste limité en résultats tant que l’activité économique ne suit pas, ce qui pèse sur la tenue des programmes d’embauche dans le pays.
Par Abdelkader Mechdal, économiste
Les dernières interventions consistent à appliquer des mesures d’exception en faveur des projets en souffrance à travers plusieurs wilayas du pays, qui ont été enregistrés surtout dans le cadre des dispositifs publics de l’aide à l’emploi, ou au bénéfice des entreprises innovantes, consistant à instaurer de nouvelles règles d’octroi de marchés publics et le dégel des projets en attente en se concentrant dans ce cas précis sur les projets enregistrés dans les wilayas du Sud.
Ce ciblage de la population concernée par les nouvelles mesures à prendre en charge par les autorités publiques démontre le manque de possibilités de travail dans un marché plombé par une situation économique, elle-même en attente d’une intervention selon une nouvelle vision qui puisse détacher la sphère des affaires de celle d’une administration publique hostile, surtout dans la conjoncture actuelle caractérisée par un passage imminent à un nouveau mode de gouvernance.
D’autre part, il y a eu à poser la question de la conformité entre les besoins réels du développement économique du pays en matière de métiers et les formations dispensées par les institutions en charge de la formation spécialisée. Dans ce cadre, il est mis en exergue le besoin de déterminer les spécialités selon les spécificités locales dans l’objectif de créer une synergie entre le monde de l’entreprise et celui du marché du travail.
Ce travail d’adaptation pousse les autorités publiques représentées par le ministre du Travail à insister, même théoriquement, sur ce qu’il appelle optimisation de la création des opportunités de placement des demandeurs d’emploi et ceux ayant des idées d’entrepreneuriat sur le marché et selon le besoin de développement des secteurs d’activité, ce qui permettrait une absorption des demandes d’embauche.
Là, il est vrai que les méthodes de ciblage ont leur effet sur la création d’emplois, mais elles restent insuffisantes dans un contexte de rigidité d’un modèle économique peu incitateur à l’investissement productif surtout quand il s’agit de secteurs qui souffrent de conditions de marché non adaptées à leur développement ou extension. Il y a lieu ici d’insister sur les difficultés enregistrées dans le secteur de l’industrie pour ce qui du lancement de projets rentables et dans celui de l’énergie, qui n’arrive pas à se satisfaire en main-d’œuvre qualifiée locale, deux grands secteurs cités par le ministre du Travail dans un cadre d’un allègement voulu pour la relance des programmes d’emploi dans le pays.