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BRICS : L’Algérie pourrait renforcer son autonomie économique, selon l’experte Lynda Bendjiane

Le sommet des BRICS de Kazan, qui a réunit les principales puissances émergentes ainsi qu’une quarantaine de pays partenaires, marque une étape stratégique pour réduire la dépendance au dollar américain dans les échanges commerciaux mondiaux. Selon Lynda Bendjiane, experte économique, cette initiative des BRICS est un tournant majeur, visant à « créer un système de coopération plus équitable entre les pays émergents », ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives de croissance et de stabilité pour l’Algérie.

Un contexte de redéfinition des rapports économiques mondiaux

Dans un environnement économique mondial marqué par des défis croissants, les membres des BRICS aspirent à une autonomie économique accrue. « La mise en place de mécanismes alternatifs de paiement et d’échanges commerciaux pourrait réduire la domination du dollar américain », explique Bendjiane, ajoutant que ces dispositifs permettraient aux pays membres de mieux contrôler leurs politiques économiques et de se libérer des influences des marchés occidentaux.

Des initiatives clés pour l’indépendance économique des pays membres

Parmi les mesures discutées au sommet, Bendjiane mentionne l’engagement de la Banque des BRICS, qui vise à « financer des projets de développement et des infrastructures dans les pays membres, leur offrant des leviers pour stimuler leur croissance ». Elle souligne également l’idée d’une monnaie d’échange commune, qui « faciliterait les transactions et réduirait les coûts liés aux conversions de devises ».

L’experte met aussi en avant l’importance de la création d’une bourse d’investissement et d’une bourse de produits agricoles, notamment des céréales, une initiative qui, selon elle, « renforcerait la sécurité alimentaire et la coopération dans des secteurs stratégiques pour les pays en développement ».

Pour l’Algérie, de nouvelles opportunités en vue

Pour l’Algérie, Bendjiane estime que ces développements offrent « des perspectives uniques d’investissement et de commerce, particulièrement dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture ». En tant que pont entre les marchés africains et mondiaux, l’Algérie pourrait, selon elle, « jouer un rôle stratégique dans l’élargissement des échanges intra-BRICS, ce qui contribuerait à renforcer son autonomie économique et à réduire sa dépendance envers les partenaires occidentaux ».

Un espoir de stabilité économique pour les pays émergents

Lynda Bendjiane considère que ce sommet des BRICS « pose les bases d’une transformation historique des rapports de force économiques ». Si les initiatives discutées se concrétisent, elles pourraient remodeler le paysage financier mondial, favorisant une coopération accrue et un développement plus équitable. « L’Algérie pourrait tirer parti de cette alliance pour diversifier ses partenariats économiques et se positionner comme un acteur clé au sein des BRICS », conclut-elle, soulignant l’impact potentiel pour l’ensemble de la région et pour les populations des pays membres.

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