
Abdelkrim Chelghoum, président du Club des risques majeurs, a renouvelé son appel pour la création d’un Observatoire national destiné à la gestion des risques majeurs affirmant par la même que cela «reste la seule solution qui évitera à l’Algérie les méfaits d’une dizaine de risques majeures y compris celui du coronavirus».
L’intervenant, qui est aussi un expert dans le domaine de la sismologie, justifie son approche par le fait que «si l’Algérie subit l’un de ces risques majeures, les résultats seront néfastes», ajoutant par la même que «si cet observatoire était créé, il n’y aurait pas eu de besoins pour la création d’une Commission nationale scientifique chargée de suivi du coronavirus».
Evoquant le 19e anniversaire des inondations tragiques de Bab El-Oued à Alger, l’intervenant a souligné que «le gouvernement n’a pas tiré de leçons des catastrophes qui ont déjà secoué le pays, la preuve en est qu’aucun plan de prévention visant à la protection des biens et des personnes n’a été établi ainsi que la gestion anarchique des catastrophes ,qui n’est pas étudiée».
«La gestion des risques majeurs en termes de perspectives est basé sur les données du terrain après chaque catastrophe et non pas sur des démarches spontanées loin de la réalité, la preuve en est, ce qui est arrivé le 8 septembre dernier quand huit wilayas ont connu des inondations suite à des pluies d’hiver ordinaires», relate-t-il à cet effet.
Le même expert a déploré également que des projets de logements et d’agricultures «soient toujours réalisés en l’absence d’études des lieux géographiques» et s’étonne d’«une absence d’un plan de catastrophes dans la politique du gouvernement alors que notre pays se trouve dans une ligne sismique très active et peut subir certaines catastrophes telles les inondations». Meriem Khemissa
Synthèse et traduction : Aziz Latreche