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C’est l’affaire de tout le système bancaire

Abdelkader Mechdal     

Le bilan faisant état de la récolte de quelques 10 milliards de dinar par les banques en 5 mois d’ouverture des guichets spécialisés dans la finance islamique, donne une idée sur la difficulté méthodologique de la démarche gouvernementale qui fait référence à ce genre d’intervention pour drainer l’argent circulant dans la sphère parallèle.

En se basant sur le rapport de la Banque d’Algérie qui donne le chiffre de 46 milliards de dollar de liquidité en circulation libre, c’est-à-dire hors du circuit bancaire, cela donnerait un montant équivalent de l’ordre de 6178 milliards de dinar si on se réfère au taux officiel du jeudi 16 septembre de 134 DA pour un dollar US, ce qui donne un niveau d’absorption de 0.16% de cet argent si on suppose que les 10 milliards de dinar viennent du marché parallèle, or il se peut que l’ouverture des nouveaux guichets dans des banques publiques à l’instar de la Banque nationale d’Algérie (BNA) a pu inciter une partie de leurs épargnants de faire convertir leurs comptes en ceux islamiques une fois que l’occasion leur est venue au sein de leur banque habituelle, ce qui donne un bilan négligeable pour ce qui est de l’absorption de l’argent du marché noir.

L’importance du mode de transactions bancaires islamiques c’est qu’il élargie le nombre et la qualité des produits financiers, en introduisant de nouvelles pratiques de rentabilisation des comptes et opérations bancaires, ce qui attirerait tous les épargnants qui veulent faire fructifier leur argent, en faisant dans la comparaison avec les produits bancaires classiques. Une mise en concurrence donc des produits bancaires sur le marché financier qui va donner cette possibilité de choix entre une panoplie de comptes et de titres de placement et d’investissement proposés par tout le système bancaire et non seulement par rapport à la performance des guichets islamiques uniquement. Une situation en fait, qui nous fait rappeler que les clients des banques ont cette habilité de rechercher les meilleurs moyens de rentabilisation de leur argent en se référant à ce qui est proposé sur le marché national en général.

Cet état de fait, pousse à l’évidence que la dynamique du système bancaire, en termes de facilitation d’ouverture des comptes, des services de transferts, de la disponibilité des moyens de paiement sûrs, de la modernisation de ceux-ci et l’introduction massive du mode électronique, ainsi que pour la réalité en Algérie de pouvoir retirer son argent en temps et en sommes voulues sans contrainte comme celle de l’indisponibilité de la liquidité qui se déclenche de temps à autre, en plus du niveau de la rémunération des comptes de placement ce qui donne en fait la base de la performance de la banque qu’elle soit classique où islamique, et sans des résultats en termes de satisfaction de la clientèle en comparaison avec ce qui se fait au marché parallèle, du moins pour les détenteurs des capitaux, il serait difficile de croire à la possibilité d’en finir facilement avec les transactions hors circuit officiel. Une situation qui demande une prise en charge effective et efficace, dans le temps et les normes internationales, de la réforme et la modernisation d’un tout un système bancaire en défaillance depuis déjà plus de 30 ans de soi disant pratiques financières de marché libre.                  

  

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