Chercheur ch. Entreprise

Chercheur ch. Entreprise
Chronique écrite par : Malek Harami
Dans une chronique publiée sur El Watan, Mohamed Tahar Belaroussi dresse un bref diagnostic du système national de recherche scientifique. (El Watan, 01/06/2025).
Il met en lumière l’incohérence des politiques publiques en matière de recherche scientifique, l’absence de plan, la multiplicité des organes et le conflit de prérogatives. Il constate aussi, la dispersion de l’effort de recherche au niveau de l’Université et le peu d’engagement des entreprises dans la recherche et le développement.
Du point de vue de l’entreprise, on peut bien se poser la question du que faire ? et comment ?
L’Etat, à travers la loi des finances, encourage les entreprises à créer des structures R&D, ou à faire appel à des centres spécialisés.
Le besoin est là. Développer de nouveaux matériaux, valoriser les ressources nationales, optimiser les procédés de fabrication, innover des solutions qui préservent l’environnement au meilleur coût, …
On a tout à faire.
Dans tous les domaines : énergies renouvelables, matériaux de construction, procédés de construction, irrigation, semences, fertilisants, machinisme agricole, élevage, recyclage des déchets, médicaments et dispositifs médicaux, dessalement d’eaux de mer, mise en valeur de terres agricoles, lutte contre la désertification, électronique, nanotechnologies, NTIC, …
Et le potentiel est là. Des centaines de laboratoires et des milliers de chercheurs qui ne demandent qu’à être mobilisés pour travailler sur des projets de recherche appliquée profitables pour tout le monde.
Reste alors la question du comment ?
Les entreprises pourraient se doter déjà d’une politique et d’objectifs en matière de R&D.
1 % du chiffre d’affaires consacré à la recherche serait un bon début.
Si les grandes entreprises peuvent se doter de leurs propres centres de recherche et développement, les PME peuvent aussi s’organiser pour mutualiser les efforts et / ou commanditer des projets de recherche appliquée.
Elles peuvent aussi, prospecter les universités et centres de recherches pour acheter les brevets exploitables dans l’immédiat dans le cadre d’entreprises existantes ou à créer.
Les chambres de commerce et les chambres d’agriculture peuvent aussi contribuer à cet effort.
On pourrait, aussi, imaginer une plateforme (bourse de la recherche) où les entreprises pourraient lancer des appels à des projets et les chercheurs pourraient valoriser leurs travaux.
L’Algérie émergente c’est aussi, et surtout, une affaire de technologie et de progrès scientifique !