Actualités
ACTUALITE

Concert de musique andalouse à Alger

A la mémoire de Cheikh Abdelkrim Dali

Les Associations culturelles de musique andalouse, «El Djenadia» de Boufarik et «Les beaux-arts» d’Alger, ont animé, jeudi soir à Alger, un concert dédié à la mémoire de l’un des maîtres de la musique andalouse, Cheikh Abdelkrim Dali (1914-1978), devant un public nombreux et recueilli.


Durant plus de deux heures de temps, les spectateurs du Palais de la culture Moufdi-Zakaria de Kouba ont pu apprécier la richesse et la diversité des répertoires proposés lors de cette soirée commémorative qui s’inscrit dans le cadre des célébrations du 39e anniversaire de la disparition du chantre de la chanson hawzie, programmées durant tout le long de l’année 2017 dans plusieurs villes d’Algérie et au Centre culturel algérien (CCA) de Paris, en avril dernier notamment.

Première à apparaître devant le public, l’Association «El Djenadia» de Boufarik et ses vingt-cinq instrumentistes dont 12 musiciennes, sous la direction intelligente, depuis 2009, du jeune Lamine Bouzar. L’ensemble a proposé au public un voyage onirique, à travers la «nouba Raml» introduite par la touchia «Sika» et l’Inqilab Zidène, «El Boulboul».

Enchaînant les mouvements et les variations modales composant la nouba, l’orchestre a rendu les pièces, «Aâla chehb el aâchiya» (B’tayhi), «Lache tefekker» (Derdj), «Rani nehwak» et «Net’ferredj maâk» (N’çraf), «Alif aliftou el boukae» (N’çraf-Kh’lass) pour conclure avec les kh’lass, «Ya ness djeretni el gharayeb» et «Malekta aâqli ya kamar».

Séduit par la beauté du patrimoine andalou et ses contenus romantiques, le public a longtemps applaudi les voix limpides et étoffées des solistes, Nassim Boughzala, Manal Makhlouf, Meriem Sid Ahmed, Sara Benmessaï, Aïssa Sid Ahmed et Tiziri Rabhi.

L’orchestre de l’Association «Les beaux-arts d’Alger», sous la direction d’El Hadi Boukoura, prenant le relais avec une trentaine d’instrumentistes dont 15 musiciennes, a choisi de mettre en valeur les textes des maîtres de la poésie du XVIIIe siècle, Boumedienne et Mohamed Bensahla ainsi que Mohamed Ben M’Sayeb, à travers un programme hawzi savamment concocté.

La richesse musicale et l’éloquence poétique des pièces, interprétées avec subtilité par les voix pures et cristallines de Houssem Zitouni, Meriem Ouzani, Sihem Boumaaza, Haroun Chettab, Rosa Fatma Zahra Belaïdi et la brillante Kaïssa Ould Younès, ont procuré, chez l’assistance, une atmosphère béatifique et permis l’immersion dans l’univers de cette musique savante.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page