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Constitution : Les sévères critiques de Djaballah

Le président du Front de la justice et le Développent (FJD) Abdallah Djaballah a adressé hier des critiques très sévères à l’égard de la nouvelle constitution tout en rappelant la position de son parti de dire «non» aux nouveaux amendements qui doivent faire objet d’un referendum organisé le premier novembre prochain.

S’exprimant lors d’un forum organisé par notre confrère arabophone « El Wassat », l‘intervenant a révélé qu’il a bien étudié la nouvelle constitution ajoutant qu’elle « contient 120 lacunes qui sont pour la plupart des lacunes de fond ».

«Cela ne pouvait arriver si le pouvoir avait constitué une commission équilibrée après la réception des propositions d’amendements». Djaballah a critiqué aussi le travail du  comité d’experts chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, installé en janvier dernier et présidé par le professeur universitaire et membre de la Commission du droit international à l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ahmed Laraba.

Parmi les points qu’il a critiqués, le président du FJD évoque l’article 65 qui prévoit une école «neutre» et « loin de toute idéologie» .Abdallah Djaballah s’est étonné de voir les législateurs adopter un tel article alors qu’en Algérie, «il y a une seule idéologie qui est celle de l’Islam ». Plus loin encore, il dira que cet article peut mener à la « suppression de l’éducation islamique dans l’école algérienne ou la rétrécir dans le meilleure des cas ».

Djaballah a également remarqué que dans cette nouvelle constitution «l’Etat ne s’est chargé d’aucun rôle dans la réforme ». « Cela se manifeste dans les articles qui régissent le rôle du président de la république ainsi que celui du parlement. Dans une telle situation, c’est la corruption qui gagnera du terrain dans la vie publique », souligne –t- il également.

«Comment peut –t- on parler de l‘indépendance de la justice alors que c’est le président de la république qui désigne les juges de même que le financement de leurs activités se fait par l’exécutif? », se pose -t- il également la question dans le même contexte de critiques. Il a souligné aussi que son parti ne peut pas faire des propositions techniques pour résoudre la crise économique dans un climat politique non démocratique.

Tout en adressant des critiques très sévères au «courant laïc extrémiste dans notre pays qui veut faire prévaloir le modèle français de laïcité» et tout en avertissant de ce genre de laïcité «qui bénéficie dans les pays ou elle est appliquée, du soutien des pouvoirs publics pour l’imposer sur la société», Djaballah a justifié la position de son parti de voter « non » lors du prochain referendum en affirmant que la question de la nouvelle constitution est «décisive » pour l’avenir de la nation, il a également appelé à la vigilance des citoyens pour «éviter toute tentative de fraude» lors du déroulement de ce referendum le 1 novembre prochain. Aziz.Latreche

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