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Des distributeurs interpellent le gouvernement

Par Zahir Radji 

Les distributeurs des viandes rouges interpellent le gouvernement sur la situation de la filière qui fait face à nombreux problèmes. Hausse des prix des aliments de bétail et inexistence d’un marché de gros pour la viande, sont autant de problématiques à prendre en charge afin de stabiliser les prix des viandes ayant atteint des seuils alarmants.

 

D’ailleurs, cette protéine essentielle pour le consommateur on la trouve dans leurs assiettes. L’approche du mois du Ramadhan, les prix vont encore s’exploser, du fait que la demande sur ce produit connaitra une forte demande. À  cet effet, et afin de réduire la pression sur le budget des manages, le président du comité national des distributeurs de viandes rouges, Khir Merouane a interpellé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune sur la nécessité de libérer temporairement l’importation des viandes. C’est le seul moyen pour faire baisser les prix sur le marché.

Pour le représentant des distributeurs des viandes rouges, affilié à l’Association nationale des commerçants et arrisant (ANCA),  « avec les conditions actuelles, il est pratiquement impossible que les prix des viandes baissent ou se stabilisent ! Les éleveurs font face à une hausse vertigineuse des aliments, dont l’orge est passé de 2500 DA/qx à 5000 DA et l’aliment d’engraissement est passé également de 4800 DA à 7500 DA/qx». 

Et d’ajouter lors d’une conférence de presse animée hier au siège de l’ANCA : «Nous sommes entièrement d’accord avec le président Tebboune qui veut réduire la facture d’importation.  Mais l’interdiction doit concerner seulement les produits, dont nous produisons suffisamment». Selon les chiffres officiels, la production nationale en viande rouge est de 1 million de tonnes/ an, alors les besoins du marché sont de l’ordre de 1,2 million de tonnes. En dépit de ce déficit, le ministère du Commerce avait élargi la liste des produits interdits à l’importation, sauf sous condition à 2602produit, dont 36 types de viandes d’agneau, de volaille, quelles soient congelées ou fraîches pour lesquelles la taxe est fixée à 70%.  Khir Merouane a estimé nécessaire d’accorder des dérogations d’importation temporaire et immédiatement pour les viandes rouges. «Des autorisations d’importations doivent être accordées aux importateurs dans les meilleurs délais afin de se préparer et d’être au rendez-vous avec le début du mois de ramadhan qui ne lui reste que 7 semaines», a –t-il appelé. Ainsi, les distributeurs ont  souligné également la nécessité d’accorder des autorisations pour l’importation des animaux vivants et de la viande fraiche et congelée. Ceci, dira d’emblée le conférencier, permettra  d’en finir avec des situations de monopole. Dans ce cadre, Khir a estimé qu’il est inconcevable d’autoriser l’importation de taurillons pour l’engraissement, alors que nous avons un déficit énorme en matière d’aliment. 

Et que, ajoute-t-il, l’entreprise publique chargée de la distribution d’aliment est défaillante et n’a pas pu répondre à la demande des éleveurs. C’est pour cela, estime-t-il, qu’il est nécessaire d’autoriser à des opérateurs privés pour l’importation d’aliments en attendant le développement de cette culture dans notre pays.  Le président de l’ANCA, Hadj Tahar Boulenouar a interpelé les pouvoirs publics, pour sa part, les pouvoirs publics sur la nécessité d’accélérer les travaux de réalisation d’un abattoir à Chebli, pour une meilleure organisation de la filière. Il a, en outre, rassuré les consommateurs que son association travaille en étroite collaboration avec  les autres ministères notamment celui du commerce pour la préparation de ce mois de ramadhan, en garantissant la disponibilité des produits à des prix raisonnables. 

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