Des facilitations pour amener la diaspora à investir

40 000 hommes d’affaires d’origine algérienne installés en France
Selon les statistiques de la Caci–France, ils seraient 40 000 Algériens installés en France qui pourraient de par leurs expériences, leurs expertises et leur savoir, être une valeur ajoutée pour l’économie algérienne. Un véritable vivier pour lequel les appels du pied de gouvernement n’ont pas cessé. Aussi, les avantages annoncés par le gouvernement en faveur de la diaspora, visent-ils à investir le potentiel de ses hommes d’affaires expatriés, notamment en France qui concentre la plus grande communauté algérienne à l’étranger.
De par les atouts énumérés, la diaspora algérienne, est une aubaine de poids pour notre économie. Toutes les associations, qui regroupent la diaspora algérienne, œuvrent à cet effet, sans que pour autant des résultats tangibles ne sont constatés sur le terrain.
La Caci-France, quant à elle, se fixe un cap qui consiste essentiellement en un travail de sensibilisation des membres de la diaspora et en général les entreprises françaises et algériennes, en vue de leur adhésion, de structuration de l’organisation tant à l’échelle centrale qu’au niveau des différentes régions de France et d’Algérie. Caci-France met en lumière «l’importance du potentiel de la diaspora à mobiliser en faveur de l’économie algérienne, et plus généralement des différents pans de l’activité nationale, surtout en ces temps de contraction des ressources financières.
Toujours est-il qu’avec toutes les facilitations et les mesures qui ont été prises pour mieux inciter notre diaspora à venir investir en Algérie, celle-ci hormis l’entrain et la disponibilité affichés, traîne des pieds à venir conquérir sa part de marché et participer ainsi à la sortie de l’Algérie de sa dépendance des hydrocarbures.
Selon une analyse réalisée par l’Institut national français des études démographiques (Ined), l’Algérie figurerait parmi les 15 pays qui fournissent le plus de migrants au monde.
Pour l’Aida (Association internationale de la diaspora algérienne) basée à Londres, les Algériens ou les personnes d’origine algérienne vivant à l’étranger en 2018 seraient au nombre de 7 millions d’individus, voire plus ! Rien qu’en France, ils seraient plus de 5 millions ! En Amérique du Nord, ils se situeraient entre 120 000 et 140 000 (110 000 au Canada, 30 000 aux Etats-Unis et 2 000 au Mexique). Dans les pays arabes, ils seraient quelques milliers, et en Afrique plusieurs centaines.
Avec toute cette population d’immigrés à l’étranger, pourrait-on parler alors de diaspora, et amener celle-ci (la diaspora) à mieux s’investir dans la vie économique de leur pays d’origine ?
Le gouvernement algérien a entrepris de courtiser cette frange d’algériens pour qu’elle s’intègre au mieux dans notre vie économique. Cela va des dispositifs Ansej et Cnac aux logements.
Le ministère de l’Emploi a fait savoir dans son communiqué qu’il va ouvrir un portail électronique qui présentera aux Algériens de l’étranger les opportunités d’investissement existantes ainsi que les avantages et les incitations ouvertes aux investisseurs.
Exonération de taxes durant plusieurs années aussi, toutes ces dispositions en plus des campagnes de sensibilisation, qui sont faites de manière assez régulières, n’ont toujours pas amené notre diaspora à venir investir.
Pour des observateurs de la scène économique nationale, si la concrétisation de ces efforts n’est pas encore traduite par des faits avérés, cela proviendrait d’abord par la différence de gestion et la culture de management qui la sépare de sa terre natale.
Par ailleurs, le climat social, bien que serein et apaisé, ne correspond pas aux nouvelles us de cette diaspora habituée à d’autres libertés dans le mouvement.
Des investisseurs potentiels n’ont pas cessé de clamer aussi que la bureaucratie tue tout effort d’investissement. La rigueur dans l’exécution de la tâche est souvent mise en avant pour marquer le pourquoi de ces hésitations.
D’autres avancent aussi, que l’investisseur a une vie de famille, et que l’environnement socioculturel, ne correspond pas à celui auquel sont habituées ces familles.
En somme, si notre diaspora hésite, c’est tout un contexte socio-economico- culturel, qu’il faut mettre en place, pour pouvoir changer les choses.
Des économistes déplorent aussi que notre diaspora est à l’mage de notre population d‘émigrés, qui est en queue de peloton pour son transfert de devises vers son pays natal.