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Des innovations et un repositionnement en faveur du développement

Par Abdelkader Mechdal        

Le modèle du public algérien, ne reflète pas toujours le tort de la mauvaise gestion, tant qu’il présente des fois de belles surprises en dégageant une capacité d’innovation certaine, faisant de certaines entreprises étatiques des pionnières dans leur domaine d’activité, ce qui parait comme une lueur d’espoir pour la construction d’une meilleure performance de l’économie nationale.

 

Tous les spécialistes s’accordent à dire que le secteur public constitue un fardeau sur la finance de l’Etat, vu que les opérations d’assainissement coutent d’avantage d’engagements en sa faveur, dans un modèle d’intervention qui ne fait que dans l’alimentation du gaspillage dans ses formes les plus contestées, chose qui créé une situation d’injustice vis-à-vis des entreprises privées dans ce volet d’effacement des dettes cumulées sur les entreprises publiques qui dure dans le temps, puisque dans l’espace de 30 ans elles ont bénéficié de quelques 50 milliards de dollars, sans qu’elles ne puissent revenir à un niveau de performance leur permettant de continuer à exister sans l’aide de l’Etat.

L’autre réalité qui a trouvé un terrain propice pour se développer sur le marché national, est liée cette fois ci à la concurrence déloyale exercée sur les entreprises travaillant dans le formel, à la tête des victimes, certaines entreprises publiques qui sont arrivées, dès les années 1980, à un niveau de réalisation des grands travaux au point où elles constituaient la main forte de l’Etat pour la concrétisation de projets structurants à l’instar des ponts et chaussées, des grandes œuvres d’art, des ports et aéroports et ainsi elles ont donné l’image de la réussite dans la maitrise des interventions dans le domaine du développement, et surtout dans tout ce qui est en faveur de l’équilibre régional.

Ce valeureux acquis a été abandonné une fois que les autorités ont opté pour l’économie de marché, mais sans passer au respect de ses règles universelles, ce qui a généré une ouverture du marché sans la construction de la règlementation encadrant le respect strict de la concurrence. Cela a permis la naissance d’entités parasitaires dans le privé, qui ont été privilégiées au détriment des entreprises publiques, comme a été le cas de Cosider, Engoa et Sapta qui, au lieu de les soutenir pour prendre plus de dimension et de pouvoir aller ainsi dans de nouvelles réalisations en Algérie et à l’étranger, elles ont été marginalisées au profit d’une nouvelle oligarchie qui a construit sa fortune sur le dos du secteur public et du privé travaillant dans la transparence. 

Et voilà que la double crise qui touche l’économie et le domaine politique, a permis aux entreprises publiques un retour en force avec l’acquisition de projets importants, et qui innovent dans la réalisation en procédant à l’introduction de nouvelles techniques permettant une meilleure maitrise des  coûts et des délais ce qui aide à l’augmentation de la cadence de la réalisation et une meilleure prise en charge des projets à utilité économique et sociale. Le métro d’Alger a vu l’introduction par Cosider de nouvelles machines permettant l’ouverture des tunnels dans des délais plus courts, et de sa part, l’entreprise Sapta a innové dans la production de poutres plus souples et faciles à l’installation, ce qui lui permet d’achever des ouvrages d’art dans des conditions meilleures, donnant ainsi la possibilité à ces entreprises la réhabilitation dans la position qui est la leur, ce qui va renforcer la position d’un secteur public honorant les engagements les plus importants de l’Etat, touchant à la qualité du service public fournie aux utilisateurs d’une manière générale.

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