Les Algériens vivent depuis quelques jours un autre épisode dans la pénurie de l’huile de table. Une crise cyclique qui intervient dans une conjoncture socioéconomique difficile. Pour venir à bout, ou du moins atténuer cette pression supplémentaire pour les ménages, plusieurs mesures ont été prises par le ministère du Commerce pour faire face aux perturbations dans la distribution de l’huile de table enregistrées dans certaines wilayas du pays. Ces mesures pratiques sont initiées par le ministère du Commerce en coordination avec les unités de production de l’huile de table en vue d’augmenter la production et d’assurer un suivi de la distribution. A commencer par le suivi et le contrôle des opérations d’approvisionnement du marché par tous les produits essentiels notamment les produits de large consommation, dont l’huile de table. A cet effet, les services de commerce ont donné des instructions pour augmenter les quantités de production en coordination avec les gestionnaires des unités de production de l’huile sises dans les wilayas d’Alger, Oran, Béjaia, Annaba et Oum El Bouaghi. Ainsi, la capacité de distribution a été augmentée à plus de 2000 tonnes/jour, un chiffre qui dépasse les besoins nationaux estimés à 1.600 tonnes/j. Par ailleurs, l’autre mesure prise consiste en l’intensification des opérations de contrôle sur la distribution de cette matière à travers le suivi, 48 heures à l’avance, des quantités produites notamment à Constantine, Khenchela, Oran et Souk Ahras. Il s’agit de suivre le parcours de distribution de toutes les cargaisons à partir des unités de production ou des centres de distribution agréés jusqu’aux détaillants. A Alger, la récupération de l’unité produisant le label de qualité « Safia », sera également portée de 160 tonnes par jour à 550 tonnes par jour à partir de février prochain afin de couvrir les besoins des wilayas du centre (Alger, Boumerdes., Bouira et Tipasa). Par ailleurs, des instructions ont été données conformément au décret sur le plafonnement des prix du sucre et de l’huile afin de mettre en œuvre les nouvelles mesures pour tous les professionnels qui utilisent de l’huile alimentaire, que ce soit au niveau des restaurants ou les propriétaires de pâtisseries et les magasins de « zellabia », en utilisant des bidons de 10 litres d’huile de table et les empêchant d’acquérir des bouteilles d’un litre, deux ou cinq litres, qui sont destinées qu’à la consommation des ménages. A noter que lors de sa dernière intervention sur les ondes de la radio nationale, Ahmed Mokrani, directeur de l’organisation des marchés, des activités commerciales et des professions réglementées au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a affirmé concernant l’origine des perturbations dans la distribution de l’huile alimentaire, que ce phénomène est du à la réticence de certains détaillants à acquérir ce produit auprès des centres de distribution relevant des unités de production ou des distributeurs agréés après la décision prise concernant l’utilisation de la facturation, ainsi que le recours d’autres commerçants à l’opération de stockage, outre le phénomène de la contrebande qui a touché ce produit au niveau des pays voisins, où la bouteille de 5 litres est cédée à 1400 DA.
A.L