Elever les échanges avec la Libye à 3 milliards de dollars

Par Zahir Radji
Le Forum économique algéro-libyen a été ouvert hier à Alger (hôtel Aurassi) avec la participation de près de 400 opérateurs des deux pays. La cérémonie d’ouverture de ce forum a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, du Commerce, Kamel Rezig, ainsi que du ministre libyen de l’Economie et du Commerce, Mohamed Al-Hawij.
L’objectif de cet évènement est de «renforcer la coopération économique et commerciale et trouver des opportunités de partenariats bilatéraux dans les différents secteurs économiques entre les deux pays». En effet, l’objectif escompté par les responsables des deux pays est d’augmenter les échanges commerciaux à 3 milliards de dollars. Actuellement, elles sont estimées à 65 millions de dollars en 2020, dont 59 millions d’exportations algérienne vers la Libye.
Le ministre libyen de l’Economie et du Commerce, Mohamed Al-Hawij a affiché toute sa satisfaction et son entière disponibilité à faire de ce forum économique algero-libyen, le point de départ vers des horizons fructueux entre les deux pays en matière de coopération économique. Pour ce qui est du volume d’échanges estimé à 59 millions de dollars, montant jugé dérisoires, le libyen reste convaincu qu’à ce rythme et la résolution des deux parties à donner un coup d’accélération à la coopération, «ce volume est appelé à connaitre un véritable sursaut pour atteindre aisément les trois milliards de dollars dans un avenir très proche», a-t-il lancé, avant d’inviter, tous les opérateurs économiques algériens à « explorer le marché libyen dans un esprit gagnant-gagnant».
Le ministre libyen a incité les participants à ce Forum de nouer des partenariats dans les domaines de l’énergie (fossile et EnR), la sécurité alimentaire et de libérer la circulation des capitaux et de marchandise entre les deux pays. Il a appelé, dans ce cadre, les opérateurs des deux pays à relancer la coopération dans le domaine du commerce et de l’investissement, et à tirer profit de cette rencontre pour sortir avec des décisions servant les intérêts mutuels des deux pays. M. Al-Hawij a préconisé la conclusion d’un accord entre la banque centrale libyenne et son homologue algérien pour faciliter les procédures bancaires entre les deux parties, l’objectif étant d’encourager les échanges commerciaux et booster la coopération économique bilatérale.
Pour la création d’une Zone franche
À cet effet, Al-Hawij a appelé à la création d’une Zone franche entre l’Algérie et la Libye, à l’ouverture du passage frontalier Debdeb-Ghadamès pour renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, et à ouvrir des lignes commerciales, maritime et aérienne, entre l’Algérie et la Libye.
Dans son intervention devant les participants, Kamel Rezig a affirmé que les défis économiques imposent aux deux pays de nouer des partenariats solides et durables.
« Nous souhaitons assoir un partenariat solide, visant à la création d’emploi et de la richesse dans le moyen et long terme», a-t-il souligné, en affirmant que l’organisation de ce forum économique est une opportunité pour relancer l’investissement et le partenariat entre les deux pays. Appelant les opérateurs privé à adhérer à la vision et à la volonté des deux pays, M. Rezig a précisé que le renforcement des relations entre les deux pays passera par énumérer certains domaines de coopération, à l’instar du Numérique, des TIC, la formation, les services pétrolières et d’électricité, les infrastructures et le transport. « La réussite du partenariat souhaitée passera par une véritable politique d’accompagnement des hommes d’affaires algériens et libyens. Et également, par la relance du Conseil d’affaires algéro-libyen par la chambre du commerce et d’industrie », a-t-il affirmé. Le ministre Kamel Rezig a aussi indiqué que la coopération économique entre l’Algérie et la Libye est appelée à connaitre un large éventail d’échanges, de coopération et de commerce pour non seulement apporter le soutien et l’assistance de l’Algérie mais également de mettre en place un marché commun qui permettra un postulat gagnant-gagnant, à l’heure des grands regroupements économiques. Pour lui «tous les indicateurs sont au vert pour escompter une relation commerciale exceptionnelle et la redynamisation du volet coopératif et commercial entre les deux pays frères».