En nette progression selon le FMI

Échanges commerciaux entre les pays subsahariens
Les échanges commerciaux entre les pays d’Afrique subsaharienne ont évolué durant les 26 dernières années, selon une nouvelle étude du Fonds monétaire international (FMI) publiée sur son site web.
«En 1980, les échanges régionaux entre ces pays ne représentaient que 6% du total des exportations, toutefois en 2016, ils avaient atteint 20%», a indiqué cette étude, en faisant constater que le degré d’intégration régionale en Afrique subsaharienne est aussi élevé que dans toute autre région émergente et en développement dans le monde.
«Cela résulte de la croissance plus forte de la région par rapport au reste du monde, de la réduction des tarifs douaniers et du renforcement des institutions et de la politique économique, en comparaison au passé dans l’ensemble du continent», explique la même source.
Les auteurs de l’étude précisent toutefois que la plus grande partie de ces échanges a lieu à l’intérieur de sous-régions de petits groupes de pays géographiquement proches plutôt qu’entre elles.
«Par exemple, les cinq pays membres de l’Union douanière d’Afrique australe, le Botswana, le Lesotho, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Swaziland représentent 50% du total des échanges commerciaux en Afrique subsaharienne».
Ils affirment dans ce sens que le commerce international est le facteur qui exerce l’influence la plus dynamique sur la croissance.«Nous estimons qu’une augmentation de 1% du taux de croissance pondéré des partenaires infrarégionaux engendre une augmentation de 0,11% de la croissance intérieure».
Cependant, ils ont fait constater que les plus grands pays de la région, comme le Nigéria et l’Afrique du Sud, qui connaissent actuellement une croissance anémique et lente, exercent un impact sur les pays qui leur sont les plus exposés en réduisant la demande de biens échangés et les flux des envois de fonds.
Inversement, les pays bénéficiant d’une croissance rapide, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, stimulent l’économie d’autres pays en Afrique occidentale et orientale respectivement, avec une croissance plus forte engendrée par une demande accrue de biens échangés et des entrées de fonds plus volumineuses.
Les fonds transférés par les travailleurs africains vers leurs pays totalisent 11,5 milliards de dollars.