Exportations hors hydrocarbures : L’absence de la «complémentarité économique» risque de compromettre les objectifs du gouvernement

L’absence éventuelle de ce que les experts appellent une « complémentarité économique» peut vraisemblablement entraver la réalisation de l‘objectif du gouvernement à exporter l’équivalent au moins de 5 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures d’ici fin 2021.
Ce constat existe dans les analyses de certains experts qui pensent que «cet objectif tel qu’annoncé récemment par le président de la République Abdemadjid Tebboune est à la portée de l‘économie algérienne du fait que notre pays possède plusieurs domaines prometteurs tels que les industries agroalimentaires et les terres rares, qui nécessitent seulement des investissements forts», mais d’un autre côté, ils mettent en garde contre l’absence de ce qu’ils appellent la «complémentarité économique» comme étant un facteur qui peut compromettre la réalisation de cet objectif. Mais qu’entendent-ils par ce terme ?
«Au fait, dans l’équation de l’exportation il faut d’abord une production abondante, mais en face il faut également des surfaces de stockage. Lors des années précédentes, nous avons vu comment des agriculteurs ont subi des pertes alors qu’ils avaient réalisé une production importante de tomate, ce qui a fait baisser les prix. Une opération d’exportation pour ce produit était presque impossible du fait qu’ils n’y avaient pas suffisamment de périmètres de stockage», affirme-t-on.
C’est dire que dans ce domaine par exemple, il faut une production abondante, toutefois, en parallèle, il faut aussi des entreprises de marketing, celles de la transformation ainsi que des surfaces de stockage. C’est cette équation de «complémentarité économique» qui fera la différence et pas autre chose, ont conclu les mêmes experts. Aziz Latreche