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Ferhat Aït Ali mise sur la relance du secteur industriel

Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham a affirmé que l’Algérie ne peut pas continuer à vivre éternellement avec les recettes des hydrocarbures et d’importer tout et n’importe quoi. La solution, pour lui, se réside dans la relance du secteur industriel. 

«En dépit de toutes les difficultés, le secteur industriel contribuera à la création de richesse, d’emplois et apportera une véritable valeur ajoutée au PIB», a-t-il, souligné lors de son passage au forum du quotidien Echaâb. M. Aït Ali a saisi cette occasion pour lancer un appel aux investisseurs afin de contribuer à la redynamisation du secteur industriel, en affirmant que les portes de son département sont ouvertures à toute personne.

Questionné sur le secteur public marchand, il a reconnu que, depuis 30 ans, il est sinistré. «Il est même devenu un lourd fardeau pour le Trésor public», a-t-il reconnu. Pour le ministre de l’Industrie, « il est temps d’étudier les causes de cette stagnation, d’en mesurer les conséquences et tenter de trouver des solutions».  S’agissant du complexe Sider d’El Hadjar, M. Ferhat Aït Ali a évoqué la gestion catastrophique de ce Complexe malgré l’existence d’une main-d’œuvre qualifiée.

Pour illustrer ses propos, le ministre a fait savoir que son chiffre d’affaires ne dépasse pas les 30 milliards de DA ! Cela est très peu, dira-t-il.  Le complexe a besoin de réaliser un chiffre d’affaires de 50 milliards de DA pour atteindre son niveau d’équilibre et créer de la valeur ajoutée pour pouvoir gérer ses dettes.

Selon Aït Ali, avec les moyens dont dispose, le complexe d’El-Hadjar pourra relever son chiffre d’affaires et procédera par la suite au remboursement de ses dettes, dépassant les 120 milliards de DA en 2018. Un nouveau de plan de relance est d’or et déjà en cours d’exécution. Le ministre de l’Industrie avait même annoncé, lors de sa dernière visite d’inspection à Annaba, l’éventuel rééchelonnement de la dette du complexe.   

Il a, par ailleurs, appelé à placer l’intérêt du pays au-dessus de toute considération et insisté sur la réorganisation du secteur industriel pour répondre aux besoins nationaux. «Il y a pourtant une réalité amère car des personnes ayant de grandes capacités d’investissement n’ont pas l’intention d’investir leur argent dans des secteurs productifs», a-t-il regretté. 

Le ministre a également relevé le manque d’une volonté réelle chez des banques publiques et privées d’accompagner les investisseurs. «Nous avons créé des sociétés fictives qui ont bénéficié d’aide de l’Etat car nous sommes le seul pays qui applique des exonérations fiscales pour des sociétés qui prétendent être des entités productrices alors qu’elles font de l’importation déguisée», a-t-il déploré.

Z R.

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