
Sans surprise, les prix du gaz continuent à flamber dans le sillage des hostilités en Ukraine et des sanctions antirusses.
Les contrats à terme ont atteint des niveaux jamais vus.
Comme redouté par plusieurs pays européens, les cours du gaz naturel recommencent à grimper, en marge d’une situation géopolitique tendue.
Le Dutch TTF, hub de référence en la matière, a même atteint un plus haut historique début mars. Ses contrats à terme pour avril se sont envolés jusqu’à 2.226 dollars pour 1.000 mètres cubes, selon l’ICE Futures de Londres. Soit une hausse de 60% par rapport à la clôture de la veille.
Plusieurs compagnies gazières européennes comme Shell, BP ou Equinor ont déjà fait savoir qu’elles se désengageaient de Russie, retirant leurs billes dans le capital des entreprises russes. Le français TotalEnergies, très présent dans l’exploitation du gaz en Arctique, s’est montré moins radical, excluant cependant de lancer de nouveaux projets dans le pays.
L’Allemagne a également décidé de suspendre la certification du gazoduc Nord Stream 2 le 22 février. Berlin avait déjà joué cette petite musique en novembre dernier, provoquant là aussi une hausse temporaire des cours.