Forum d’affaires algéro-chinois : Un nouvel élan pour les investissements bilatéraux

Le Forum d’affaires algéro-chinois, organisé par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), s’est ouvert ce lundi à Alger sous le thème « Une coopération solide pour un partenariat économique durable ». L’événement a réuni des responsables gouvernementaux, des investisseurs et des opérateurs économiques des deux pays, soulignant l’importance stratégique de la relation bilatérale dans le développement industriel et technologique.
Une rencontre placée sous le signe de l’investissement productif
Lors de son discours d’ouverture, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a salué l’initiative du forum, soulignant qu’il constitue une nouvelle étape décisive dans la consolidation des relations économiques entre l’Algérie et la Chine. M. Ghrieb a rappelé que cet événement s’inscrit dans la continuité des engagements pris par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Xi Jinping lors de la visite d’État du président algérien en Chine en juillet 2023. Il a évoqué le rôle central de la Chine dans les projets d’infrastructure en Algérie, citant les réalisations majeures comme la Grande Mosquée d’Alger, l’autoroute Est-Ouest, et l’extension de l’aéroport Houari Boumediène.
Cependant, le ministre a également attiré l’attention sur la nécessité de rééquilibrer la balance commerciale entre les deux pays, qui demeure largement défavorable à l’Algérie. En 2024, les importations en provenance de Chine ont atteint 10,5 milliards de dollars, contre seulement 2 milliards de dollars d’exportations algériennes vers la Chine. M. Ghrieb a ainsi appelé à une amélioration de l’accès des produits algériens au marché chinois, en particulier à travers des plateformes comme la China International Import Expo.
L’Algérie, une terre d’opportunités pour les investisseurs chinois
Le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a mis en lumière l’attractivité de l’Algérie pour les investisseurs étrangers, en particulier chinois. Selon M. Rekkache, l’Algérie a enregistré ces derniers mois 42 projets d’investissement chinois, pour un montant global de 614,8 milliards de dinars (environ 4,5 milliards de dollars). Ces investissements sont principalement concentrés dans le secteur industriel, avec un nombre croissant de partenariats entre entreprises algériennes et chinoises. « Ce forum est une occasion unique pour les entreprises chinoises d’explorer des opportunités d’investissement direct et de coentreprises avec des partenaires algériens », a souligné M. Rekkache.
Il a également précisé que l’Algérie met en œuvre une série de réformes structurelles pour améliorer son climat des affaires, simplifier les procédures administratives, et garantir un environnement juridique stable et transparent. Les incitations fiscales offertes par la nouvelle loi sur l’investissement, ainsi que la position géographique stratégique du pays, sont des atouts majeurs pour attirer davantage de capitaux étrangers, notamment dans les secteurs industriels à forte valeur ajoutée.
Des perspectives prometteuses pour l’avenir
Les discussions tenues au cours de cette journée ont permis de renforcer l’idée que l’Algérie et la Chine disposent d’un potentiel considérable pour intensifier leur coopération dans des secteurs clés comme l’industrie, les infrastructures, les énergies renouvelables, et la haute technologie. Le forum a également permis d’évoquer les réformes en cours en Algérie pour créer un environnement propice à l’investissement, notamment la simplification des procédures administratives et la mise en place d’un cadre réglementaire transparent.
« Ce forum représente une plateforme essentielle pour les investisseurs chinois désireux de participer à la transformation économique de l’Algérie. Nous espérons que les résultats de ces discussions se traduiront par des projets concrets et des partenariats durables », a ajouté Rekkache.
En conclusion, cet événement a marqué une étape clé dans la consolidation des relations économiques sino-algériennes. Les perspectives de développement de projets industriels et technologiques conjoints sont désormais au cœur des priorités des deux pays, dans une dynamique de coopération renforcée au service de la croissance économique mutuelle.