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France : l’Assemblée nationale fait chuter le gouvernement de Michel Barnier, une première depuis 1962

Pour la première fois depuis plus de 60 ans, un gouvernement français a été renversé par une motion de censure votée à l’Assemblée nationale. Ce mercredi 4 novembre, le gouvernement dirigé par Michel Barnier a été destitué après seulement quelques mois en fonction, devenant ainsi le plus éphémère de la Vᵉ République.

La motion de censure, portée par une coalition inédite entre la gauche et l’extrême droite, a recueilli 331 voix, largement au-delà des 289 nécessaires. À 20h20, le sort du gouvernement était scellé, contraignant Michel Barnier à remettre sa démission au président Emmanuel Macron.

Une alliance inédite et une opposition offensive

La décision a mis en lumière une union circonstancielle entre deux forces politiques opposées : La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN). « La censure inéluctable a eu lieu. Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, tout en appelant à des élections présidentielles anticipées. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a également exhorté Emmanuel Macron à démissionner.

Marine Le Pen, présidente du groupe RN, a quant à elle opté pour un ton plus conciliant, promettant de « co-construire un budget acceptable pour tous » avec le futur Premier ministre, tout en affirmant sa satisfaction face à cette censure.

Un camp présidentiel sous pression

Du côté de la majorité présidentielle, l’heure est à la stupéfaction. Antoine Armand, ministre de l’Économie, a fustigé l’alliance entre la gauche et l’extrême droite, la qualifiant de « manœuvre déstabilisatrice ». Ce revers met en lumière les défis auxquels Emmanuel Macron devra faire face pour maintenir une stabilité politique, alors que son mandat court jusqu’en 2027.

Le chef de l’État, attendu ce jeudi 5 novembre à 20h, devra répondre aux interrogations sur la suite des événements, notamment sur le choix du futur Premier ministre et la gestion d’une Assemblée désormais plus imprévisible que jamais.

Ce renversement marque un tournant pour la Vᵉ République, rappelant que, même en temps de présidentialisme renforcé, l’Assemblée nationale peut encore peser lourdement sur l’exécutif.

 

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