Futur Gouvernement, plusieurs dossiers économiques seront à table
D’après l’expert économique Mahfoud Kaoubi que « Le prochain gouvernement devra entamer plusieurs domaines en premier lieu l’investissement en différents secteurs économiques, car le but est d’augmenter le taux de la croissance pour réactiver l’emploi. Le secteur de l’industrie constitue une priorité, et ce conformément à la nouvelle loi d’investissement qui a nettement déterminé les secteurs économiques concernés, tel les secteurs miniers, d’extraction, de pétrochimie ainsi que le secteur de la pharmaceutique ».
Aussi, l’expert Kaoubi souligne que « Il faut que ces secteurs parviennent à aplatir les écueils notamment la bureaucratie. Cela se réalisera par la bonne planification qui respecte les durées fixées dans le programmes de l’investissement, et va de même pour les programmes d’investissement au niveau local, qui devraient être établi par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Investissement selon les lois mentionnées dans la nouvelle loi d’investissement. Le but recherché est de lancer les programmes de manière concrète, et de ne pas se contenter uniquement de l’établissement des textes juridiques. Il est nécessaire en de telles circonstances de réformer le système de la gouvernance des entreprises économiques, parce que, jusqu’à maintenant, la gestion des entreprises fonctionne sous l’influence des facteurs bureaucratique, et loin de la logique de la concurrence économique. Il faut aller vite dans la redynamisation du secteur commercial publique qui constitue un fardeau sur le système budgétaire, et la privatisation des banques est une solution efficace économiquement, dans la mesure où le capital des banques publiques doivent être ouvert tel le Crédit Populaire Algérien,CPA ».
Pour la relation économique de l’Algérie avec les pays voisins, l’expert économique Mahfoud Kaoubi estime que « La logique exige d’activer les zones de libre échange, en allant plus vers l’intégration économique avec les pays voisins. A court et à moyen terme il est possible d’activer les échanges en matière d’investissement et la circulation des personnes et des capitaux avec la Tunisie et la Mauritanie. Donc il faut libérer la circulation des capitaux, et ce en procédant par des mécanismes de court et moyen terme ».
Enfin, l’expert économique Mahfoud Kaoubi considère que les secteurs qui devraient constituer une priorité au prochain gouvernement serait « Il faut œuvrer pour réaliser la sécurité alimentaire, la cyber-sécurité, car cela permettra de donner des garanties suffisantes sur le moyen et le long terme. L’élément perturbateur dans l’économie algérienne est l’existence de double tarif des produits et le manque de compétitivité économique, comme le marché noir de la devise et le prix des produits subventionnés. La compétitivité est la solution idéale pour que l’économie nationale ne compte plus sur le trésor public pour alimenter les projets d’investissement. Quoique difficile à réaliser,il est crucial de revoir le prix de la devise, ou le prix des moyens de production soit capital financier, force de travail, force technique. Il faut que la décision économique sorte de la logique verticale vers la logique horizontale, afin d’offrir tous les critères qui garantissent aux marchés une compétitivité libre. Et il faut ajouter l’établissement d’une réforme au secteur administratif qui constitue un fardeau sur le système budgétaire en terme de dette publique ainsi que le coût du fonctionnement administratif pour l’État. Donc,nous devons aller vers la réforme de deuxième génération, et vers le marché de compétition en général, en vue de donner des indications positives aux processus d’investissement, sinon les objectifs ne seraient que des annonces des principes ou de planification sans pour autant avoir le véritable esprit économique quo sont les compétitivité, l’égalité des chances , une bonne gouvernance au profit de l’entreprise économique pour donner une valeur ajoutée, avec des moyens modernes. Le but est de donner à l’économie nationale un écosystème sain, notamment que le changement géostratégique mondial ne reconnaît de légitimité qu’aux économies fortes ».