
Par S R
Des réformes profondes ont été introduites dans le secteur de l’industrie pharmaceutique.
En effet, la création d’un département ministériel dédié exclusivement à cette industrie a permis de lever un certains nombre de problèmes et entraves ayant bloqués par le passé le développement de l’industrie pharmaceutique locale.
Selon la directrice de la production et du développement industriel au ministère, Nadia Bouabdellah, les nouvelles dispositions réglementaires régissant l’industrie pharmaceutique nationale devraient permettre de hisser le secteur aux standards internationaux tout en offrant une production de qualité.
Intervenant à l’occasion d’une journée thématique organisée par la Fédération algérienne de pharmacie (FAP), cette responsable a fait savoir que la nouvelle réglementation du secteur relative à l’aspect structurel, introduit des normes qui permettent de tirer l’industrie pharmaceutique nationale vers les standards internationaux pour s’assurer d’avoir un produit de qualité. «Cela doit permettre en conséquence d’assurer la santé des malades localement, d’assurer la compétitivité en interne et de s’assurer une bonne visibilité aux marchés extérieurs. Il s’agit au niveau externe d’attirer les partenaires étrangers et de pouvoir positionner nos produits à l’étranger», a-t-elle expliqué.
Mme Bouabdellah a souligné également l’importance du nouveau cadre réglementaire régissant le rôle du pharmacien directeur technique et du pharmacien assistant au sein des entreprises de production pharmaceutique.
«Le rôle de pharmacien responsable n’était pas cadré par un texte réglementaire. Désormais, les textes indiquent clairement ses missions, ses qualifications et sa position au niveau hiérarchique», affirme-t-elle, précisant que la nouvelle législation permet de mettre en relief le pharmacien «de par son statut très particulier».
La même responsable a également tenu à rassurer sur d’éventuelles craintes quant à l’impossibilité pour les entreprises d’apporter les documents nécessaires à l’acquisition des nouveaux agréments d’ici le 22 février prochain. «Ce sont des établissements qui sont déjà agréés. Cependant, il y a une mise à jour nécessaire à travers des documents techniques supplémentaires qu’ils possèdent déjà», a-t-elle expliqué. Il est à noter que la production locale en médicament a permis à l’Algérie d’économiser près de 800 millions de dollars durant l’exercice 2021. Ainsi, des firmes internationales ont manifesté leur intérêt pour venir investir ici en Algérie. D’ailleurs, des laboratoires turcs ont affiché leur disponibilité pour investir dans la production de biotechnologie notamment en oncologie. «Les discussions ont porté sur la volonté de laboratoires turques d’investir dans la production de biotechnologie notamment en oncologie, un projet qui vient renforcer l’opportunité d’ériger l’Algérie en plate-forme de production destinée à l’export vers le continent africain», a indiqué un communiqué du ministère