Hydrocarbures offshore en Algérie : Chevron pourrait passer à l’action dans les deux ans

Au lendemain de la signature d’un accord entre l’Agence nationale de valorisation des hydrocarbures (Alnaft) et la compagnie américaine Chevron, visant à réaliser une étude sur le potentiel des ressources en hydrocarbures offshore en Algérie, Mourad Beldjehem, président d’Alnaft, a annoncé que Chevron pourrait soumettre une offre pour la recherche et l’exploitation de ces ressources dans un délai de 24 mois.
« Durant les 24 mois de validité du contrat, Chevron pourrait identifier une zone d’intérêt et proposer une offre à Sonatrach pour signer un contrat de recherche et d’exploitation », a-t-il déclaré jeudi, lors de son intervention dans l’émission L’Invité du jour sur la Chaîne 3 de la radio nationale.
Selon M. Beldjehem, les ressources offshore algériennes se situent dans la catégorie « ultra deep », à des profondeurs dépassant 2 500 mètres, ce qui nécessite des technologies avancées pour leur exploration. L’accord signé avec Chevron vise à explorer l’ensemble du potentiel offshore algérien, tout en consolidant les études déjà réalisées afin d’optimiser les investissements nécessaires à leur exploitation.
Un budget de 12 millions de dollars a été alloué à cette exploration, et l’intérêt des acteurs internationaux est manifeste. « Plus de 35 compagnies ont exprimé leur intérêt pour ce projet, et 24 d’entre elles finalisent actuellement leur processus d’accès », a précisé le président d’Alnaft.
Par ailleurs, il a rappelé qu’en février 2023, une autorisation avait été accordée à Sonatrach pour explorer les hydrocarbures offshore dans les régions de Béjaïa et Jijel. Les résultats de cette étude, qui devrait être achevée d’ici août 2025, seront publiés dès leur finalisation.
Cet accord stratégique avec Chevron marque une étape importante pour l’Algérie dans la valorisation de ses ressources énergétiques en offshore, un secteur encore peu exploité mais prometteur.