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«Il faut se mobiliser pour lutter contre l’informel»

Le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) Mohamed-Sami Agli, a appelé à la révision du système fiscal actuel. 

Qualifié de contraignant et inadapté à la réalité sur terrain,  M. Agli a souligné que ce système favorise le développement de l’informel. Il a expliqué, en marge d’une rencontre sur les dispositions de la loi de finances 2020, que les nouvelles taxes et dispositions de cette loi aggraveront la situation des chefs d’entreprise. Beaucoup d’opérateurs vont recourir, explique-t-il, à des pratiques illégales afin de s’échapper à ces impôts. «Il est anormal qu’un grossiste de produits alimentaires qui tourne à 1% on lui demande de payer 2% ! Le commerçant s’oriente directement vers l’informel», a-t-il dit clairement. 

M. Agli a appelé à la mobilisation de tout le monde afin de faire face au phénomène de l’informel qui ne cesse de s’accroître.  La sphère informelle est estimée à plus 80 milliards de dollars. Le marché de la téléphonie mobile de Belfort (El-Harrach), lui seul, représente près d’un milliard de dollars, mais la majorité active dans l’informel. 

En outre, le président du FCE a appelé le gouvernement à la révision de certains diapositifs de la LF 2020, à travers des allégements fiscaux, afin d’inciter les commerçants et chefs d’entreprise aux paiements de leurs impôts. 

Pour lui, les clés de sortie de crise financière de l’Algérie est entre nos mains. «La mobilisation de l’argent de l’informel (80 milliards de dollars), nous permettra de sortir de la crise à moindre coût», a-t-il dit, tout en plaidant pour un civisme fiscal où il y «aurait une contrepartie d’un service rendu contre le paiement de l’impôt». Pour atteindre cet objectif, il faut absolument mettre en place un nouveau dispositif, un mécanisme, qui permettra de trouver une solution pour attirer l’argent de l’informel. «Actuellement, les chefs d’entreprise paient la TAP, mais en contrepartie, rien n’a été fait aux opérateurs en matière d’accompagnement (raccordement au gaz, collecte des déchets …)», a-t-il souligné.  Le président du FCE a souhaité que la loi de finances qui est préparée par l’ancien gouvernement soit amendée par une loi de finances complémentaire au cours de l’année pour introduire la promesse du président de la République, entre autres la suppression de la TAP (Taxe sur l’activité professionnelle). Sur un autre registre, le président du Forum s’est montré optimiste pour l’avenir économique de l’Algérie, notamment avec le plan d’action qui vient d’être annoncé par le président de République, Abdelmadjid Tebboune.

  1. R

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