Dans une démarche de coopération internationale, Kaspersky a récemment participé à une opération conjointe avec INTERPOL et AFRIPOL, baptisée « Serengeti », pour combattre la cybercriminalité en Afrique. Cette initiative a permis l’arrestation de plus de 1 000 cybercriminels impliqués dans des attaques telles que les ransomwares et les fraudes par compromission de messagerie professionnelle (BEC), causant des pertes mondiales estimées à près de 193 millions de dollars.
Alors que le continent africain connaît une digitalisation rapide, les cybermenaces s’intensifient, notamment les ransomwares ciblant les infrastructures critiques. Selon Kaspersky, plus de 165 000 attaques de ce type ont été enregistrées en Afrique entre janvier et octobre 2024. À cela s’ajoutent d’autres menaces comme les logiciels espions et le vol de mots de passe, qui continuent de frapper entreprises et particuliers.
Des résultats significatifs grâce à l’opération Serengeti
Menée entre le 2 septembre et le 31 octobre, l’opération Serengeti a permis de démanteler plus de 134 000 infrastructures malveillantes impliquées dans diverses cyberactivités criminelles, notamment les fraudes BEC, les extorsions numériques et les arnaques en ligne. Le rapport 2024 d’INTERPOL sur les cybermenaces en Afrique souligne que ces attaques figurent parmi les plus préoccupantes pour la région.
Kaspersky a joué un rôle clé en fournissant des données sur les cybercriminels, les attaques et les indicateurs de compromission (IoCs). Parmi les menaces identifiées figurent le cheval de Troie bancaire Grandoreiro et des familles de ransomwares notoires comme LockBit, Rhysida et Medusa. Ces efforts ont également permis d’identifier plus de 35 000 victimes d’infractions cybercriminelles.
Une coopération internationale saluée
Valdecy Urquiza, Secrétaire Général d’INTERPOL, a souligné l’importance de cette collaboration : « L’opération Serengeti démontre ce que nous pouvons accomplir grâce à une coopération internationale renforcée. Ces arrestations permettront de prévenir de nombreuses souffrances personnelles et financières. Cependant, ce n’est que le début de notre combat contre la cybercriminalité. »
De son côté, Jalel Chelba, Directeur Exécutif par intérim d’AFRIPOL, a mis en avant les avancées réalisées : « Grâce à Serengeti, nous avons non seulement renforcé notre soutien aux forces de l’ordre africaines, mais également acquis une meilleure compréhension des cybermenaces émergentes, notamment celles alimentées par l’intelligence artificielle. »
Yuliya Shlychkova, Vice-présidente des Affaires Publiques Globales chez Kaspersky, a exprimé la fierté de l’entreprise : « La complexité croissante des cybermenaces en Afrique exige une coopération régionale accrue. Nous soutenons fermement les efforts d’INTERPOL et d’AFRIPOL pour bâtir un environnement numérique résilient. »
Un partenariat renforcé pour une cybersécurité durable
Outre cette opération, Kaspersky a signé un accord de coopération quinquennal avec AFRIPOL. Ce partenariat vise à renforcer la cybersécurité en Afrique en partageant des données détaillées sur les menaces locales et en développant des stratégies pour un environnement numérique sécurisé.
Grâce à ces initiatives, INTERPOL, AFRIPOL et Kaspersky réaffirment leur engagement à protéger le continent contre les cyberattaques, tout en posant les bases d’une collaboration pérenne pour un espace numérique plus sûr.
