La BEA obtient l’agrément pour ouvrir cinq agences en France

La Banque Extérieure d’Algérie (BEA) franchit une étape décisive dans son expansion internationale. Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a révélé que la BEA a obtenu, le 16 janvier dernier, l’agrément de la Banque Centrale Européenne (BCE) pour s’implanter en France. Cinq agences de la banque publique y sont prévues, une avancée majeure pour faciliter les services bancaires à la diaspora algérienne.
Cette annonce a été faite dans une réponse écrite du ministre, datée du 24 février, à une question posée le 2 du même mois par le député des Algériens de l’étranger, Abdelouahab Yagoubi. Dans sa correspondance, ce dernier avait notamment interrogé le ministère sur la possibilité d’ouvrir des comptes bancaires algériens à distance via des moyens numériques, ainsi que sur l’avancement du projet d’implantation de la BEA en France.
Une initiative stratégique pour la diaspora
Dans sa réponse, publiée le 3 mars par le parlementaire sur ses réseaux sociaux, le ministre Bouzred a précisé que l’ouverture de succursales de banques publiques à l’étranger s’inscrit dans une stratégie visant à mieux accompagner la communauté algérienne hors du pays. Il a souligné que la BEA Internationale constitue l’un des projets phares de cette démarche, compte tenu de l’importance de la diaspora algérienne en France.
Le retard dans l’octroi de l’agrément a été attribué aux longues procédures d’examen du dossier par la BCE et la Banque Centrale Française. Cependant, avec l’autorisation désormais en vigueur, la concrétisation du projet entre dans sa phase opérationnelle.
Des services bancaires adaptés aux besoins des expatriés
Le ministre a souligné les efforts déployés par les banques algériennes pour simplifier l’accès aux services financiers pour les Algériens établis à l’étranger. Parmi les principales mesures figurent l’ouverture de divers types de comptes bancaires (courants, d’épargne et de placement), le transfert de fonds vers l’Algérie, ainsi que le rapatriement des pensions de retraite. Les expatriés peuvent également transférer leurs cotisations sociales vers la Caisse de Sécurité Sociale algérienne, accéder à des crédits immobiliers, qu’ils soient classiques ou islamiques, et régler les mensualités de leurs prêts par transferts bancaires. Ces initiatives visent à renforcer l’inclusion financière des émigrés et à leur garantir un lien plus fluide avec le système bancaire national.
Une transformation numérique en marche
Par ailleurs, le ministre a mis en avant les réformes en cours dans le secteur bancaire, notamment la modernisation des infrastructures et la digitalisation des services. Une convention récente entre l’Association Professionnelle des Banques et des Établissements Financiers et l’Autorité Gouvernementale de Certification Électronique vise ainsi à accélérer la transformation numérique du secteur.
Grâce à cette initiative, l’ouverture de comptes bancaires à distance deviendra bientôt une réalité, facilitée par l’introduction de la signature électronique. Une avancée qui devrait renforcer l’accessibilité des services bancaires pour la diaspora et soutenir l’intégration des banques algériennes dans un environnement financier plus moderne et compétitif.