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La «bouée» des marchés de proximité

Par Arezki Louni

Destination des petites bourses en raison des prix qui y sont pratiqués, les marchés de proximité constituent une bouffée d’oxygène pour les couches sociales à faibles revenus. Pour ce mois sacré du Ramadhan, ce sont pas moins de 1151 marchés de proximités qui seront ouverts à travers le pays pour couvrir la demande accrue sur les produits alimentaires.

Ces marchés de proximités sont répartis au niveau de 731 communes et 439 daïras. Il s’agit pour les pouvoirs publics de rapprocher le service des citoyens, notamment les habitants des régions reculées, les zones d’ombre et les nouvelles cités, outre la commercialisation des produits locaux à des prix raisonnables. Pour ce faire, l’opération de ventes promotionnelle et de la vente au rabais a été lancée. Concernant le manque de certains produits à large consommation, à l’image de l’huile de table, de la semoule et de la farine, le ministère du Commerce annonce que les unités de production tournent à plein régime. D’ores et déjà un vaste programme de descentes sur le terrain est établi par les services concernés. A ce titre plus de 8000 agents de contrôle seront mobilisés pour assurer la protection des consommateurs durant le mois sacré. Il convient de rappeler que pour ce qui est de la disponibilité des produits, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a rassuré quant aux quantités suffisantes des différents produits agricoles ainsi que des viandes blanche et rouge, précisant que des dispositions ont été prises pour assurer leurs distributions à travers les marchés de proximité. Dans ce contexte, le ministre a ajouté que des dispositions ont été déjà prises notamment l’opération de déstockage de 15.000 tonnes de pomme de terre lancée pour stabiliser le prix et faire face à la spéculation. « La vente directe de la pomme de terre de l’agriculteur au consommateur au prix de 60 dinars (DA) le kilogramme sera maintenue durant le mois de Ramadhan pour éviter toute spéculation ou augmentation des prix », a-t-il fait savoir, tout en précisant que cette filière sera réorganisée pour éviter les périodes de soudure (octobre et mars) durant lesquelles les prix augmentent. Cependant, un large fossé sépare les discours et la réalité. Une tournée dans les marchés des fruits et légumes et des viandes suffit pour relever la hausse vertigineuse des prix. Alors que le prix de la pomme de terre n’est pas descendu de la barre des 100 dinars, celui des viandes blanches est cédé entre 400 et 450 dinars, alors qu’il y a deux semaines il n’était que de 360 dinars. Idem pour les viandes rouges qui sont carrément hors de portée, puisque le prix de la viande bovine est à 1550 dinars alors que la viande ovine est vendue entre 1600 et 1700 dinars. Une situation qui interpelle les pouvoirs publics qui doivent tout faire pour alléger le fardeau des ménages. M Henni a assuré, en outre, que durant le mois de Ramadhan un nombre de 160 points de vente (de viandes et de volaille) et 500 autres points de vente des produits laitiers et dérivés seront assurés par les entreprises publiques (Alviar, Onab, Giplait et Frigomedit ). En plus de ces points de vente, il est prévu l’organisation de 1200 marchés « El Rahma » durant le Ramadhan en vue de sauvegarder le pouvoir d’achat du citoyen, a expliqué M Henni. S’agissant de la disponibilité des céréales, notamment du blé dur, le ministre de l’Agriculture a précisé que le pays détient un « stock suffisant jusqu’à la fin de l’année 2022 », ajoutant que « le stock du blé tendre suffira jusqu’au mois d’août 2022 ». Pour la filière lait, le ministre a affirmé que le pays détient actuellement un stock suffisant de poudre de lait.

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