Par Zahir Radji
Les producteurs algériens se disent prêts à conquérir le marché africain. Selon le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, une centaine d’entreprises activant notamment dans les domaines de l’agroalimentaire, d’électroménager et pharmaceutique ont été déjà identifiées.
Ces dernières, indique-t-il, ne demande qu’un accompagnement de la part du gouvernement et des facilitations douanières bancaires. «Durant les trois dernières années, nous avons fait un grand travail avec le ministère du Commerce, en effectuant des tournées et participations dans des foires dans certains pays africaine. Ceci nous a permis d’avoir une visibilité sur ces marchés potentiels. Une chose est sûr : notre produit est bien apprécié par le consommateur et compétitif par rapport à nos conquérants», a précisé M. Ziani qui s’exprimait hier sur les ondes de la radio nationale « Chaîne II». Pour réussir nos opérations d’exportations, dira—t-il, « nous avons demandé avec la Safex et Algex pour la création de trois plate-forme d’exportation au niveau des zones frontalières avec le Mali, le Niger et la Mauritanie». À ce titre, le président de la Cipa a fait savoir que la foire Assihar va devenir une plate-forme permanente pour l’exportation.
Les entreprises exportatrices auront des représentations au niveau de cette zone franche, qui sera dotée d’un guichet unique et d’une agence bancaire, détaille-t-il. D’ailleurs, poursuit-t-il, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de notre rencontre avec lui, la création de ces zones franches dans les meilleurs délais. S’agissant du transport de marchandises qui est l’une des préoccupations majeur des entreprises, le président de la CIPA a relevé l’existence des discutions avec des maliens, nigériens et sénégalais pour l’achèvement de nos produits depuis les zones franches vers les marchés de ces pays. Ainsi, il y a l’entreprise nationale Logitrans, ajoute-t-il, qui s’est mobilisée pour le transport de produits «made in bladi» vers les pays de l’Afrique.
M. Abdelwahab Ziani a fait savoir que ces trois pays représentent un marché immense de 200 millions de consommateurs et de 200 milliards de dollars d’importation. « Au tant que producteurs, nous visons à conquérir au moins 10% de ce marché. Soit une opportunité de 20 milliards de dollars de produits à exporter», a-t-il souligné. Et d’ajouter : « nous avons une grande gamme en produits pharmaceutique à exporter qui pourrait nous générer entre 1 et 1,5 milliards de dollars/an». Par ailleurs, et afin d’augmenter les échanges entre l’Algérie et ces pays, le président de la CIPA a fait savoir que les industriels et fabricants locaux vont s’approvisionner en matière première depuis ces pays.
Par ailleurs, et afin de renforcer la compétitivité de nos produits dans le marché africain, notamment après l’adhésion de l’Algérie à la ZlecaF, le président de la CIPA a indiqué qu’il a formulé une demande au ministère du Commerce pour l’adhésion de notre pays à la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO. « Les échanges commerciaux entre ces pays sont libres. La suppression des barrières douanières donnera davantage de compétitivité à notre produit», a-t-il dit.
