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La création d’un haut Conseil consultatif recommandée

Par Zahir Radji

Le développement agricole est l’une des priorités du président de la République. Des instructions fermes ont été données avant-hier lors du derniers Conseil des ministres. En effet, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’association de comités composés d’ingénieurs agronomes en vue d’augmenter les rendements et de dégager un plan stratégique d’organisation des spécialités de production. 

 

Une décision que l’union nationale des ingénieurs agronome a qualifiée de salutaire. Mounib Oubiri, le président de cette organisation a proposé, à cet effet, la création d’un Conseil consultatif supérieur pour l’agriculture et à la sécurité alimentaire.

L’intervenant qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale «Chaîne I» qu’à travers ce genre de décisions et mécanismes l’Algérie pourra mettre en place sa propre stratégie, en garantissant la sécurité alimentaire de ses populations.

Ainsi, ces décisions reflètent une vision clairvoyante de l’avenir du secteur agricole dans notre pays et prouvent une fois de plus l’importance qu’accordent les pouvoirs publics pour le développement de ce secteur stratégique. 

En 2020, et en dépit de la crise sanitaire, l’agriculture a participé de 13% dans PIB national, avec une production de 25 milliards de dollars. D’ailleurs, ce secteur est considéré comme étant une alternative pour les hydrocarbures. Les rentes pétrolières et gazières du pays ne cessent de reculer ces dernières années. L’Algérie n’a engrangé que 23 milliards de dollars l’année précédente. 

Le président de l’union Oubiri a déclaré que cet organe consultatif devrait inclure toutes les parties prenantes du secteur agricole, avec pour tâche de définir et de préparer une stratégie nationale pour l’agriculture. 

A cet égard, il a annoncé la volonté des ingénieurs agronomes de contribuer efficacement au sein de ce conseil, leur nombre étant actuellement estimé à plus de 30 000 ingénieurs, exprimant en même temps son étonnement devant l’augmentation continue du chômage parmi ces ingénieurs.  Pour lui, il impératif d’impliquer nos ingénieurs dans les différentes stratégies du secteur, tout en appelant à revenir à l’ancien mode de formation. Le système LMD (3 ans) ne permet pas au futur ingénieur d’avoir les connaissances nécessaires, estime-t-il.

Le président de l’union Oubiri a, en outre, noté que parvenir à l’autosuffisance dans le domaine de l’alimentation ne sera possible sans la participation de tous les acteurs et spécialistes des programmes de développement sans exception.

Okri Mounib a noté que l’agriculture algérienne a aujourd’hui besoin de développer et de moderniser les méthodes de production, exprimant ses regrets pour le retard du secteur dans le domaine de la mécanisation qu’il considérait comme une étape essentielle pour augmenter notamment les rendements de production dans l’hectare. Il a, dans ce cadre, insisté sur l’utilisation et l’introduction des nouvelles technologies dans les différentes étapes de production agricole, à l’instar des «drones».  Actuellement, l’utilisation de cette technologie est pratiquement impossible, vue la multiplication de procédures et autorisations. Cet expert a plaidé pour la simplification de procédure pour l’utilisation de drone pour la gestion et la surveillance des grandes surfaces agricoles.

Dans ce contexte, Mounib Oubiri a suggéré qu’à l’avenir, le plan national pour l’agriculture soit élaboré sur la base des besoins et des spécificités de toutes les régions du territoire national et que les pouvoirs publics revoient le mode de sélection et de fourniture des semences locales et de prélèvement. Il a recommandé la création d’une banque nationale de semences et d’œuvrer également à faciliter la circulation des engrais sur les marchés, d’autant plus que le pays ne possède qu’une seule usine et qui n’est en mesure de répondre aux besoins des filières sur l’ensemble du territoire national. Pour le Président de l’Union, le secteur est sur la bonne voie à la faveur de la feuille de route tracée et ce doit de préserver les acquis réalisés et remédier aux lacunes.

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