La Finalep dynamise le capital-investissement en Algérie avec ses premières cessions en Bourse
La Financière algérienne de participation (Finalep), active dans le secteur du capital-investissement, prévoit de céder cette année ses actions dans diverses sociétés qu’elle finance, notamment par le biais d’introductions en Bourse. Cette démarche marque une première dans l’histoire du marché financier algérien. Selon son directeur général, Saïd Si Amara, l’objectif est de réaliser des retours sur investissement tout en libérant des ressources pour de futurs projets. « Nous visons à assurer des cessions de nos parts dans les sociétés déjà financées, principalement à travers des introductions en Bourse, afin de réinvestir dans de nouveaux projets », a-t-il affirmé à l’APS.
Le capital-investissement, un mode de financement alternatif, est actuellement pratiqué par cinq sociétés, dont la Finalep, dans le cadre du dispositif national d’appui aux PME. Ce mécanisme, qui permet à des investisseurs d’entrer dans le capital d’entreprises, principalement des PME, pour une période de 5 à 7 ans, se positionne comme une alternative au financement bancaire classique.
Actuellement, la Finalep gère un portefeuille de 44 PME réparties sur plusieurs wilayas du pays. Pour 2025, la société prévoit de concentrer ses efforts sur la cession des sociétés ayant atteint un niveau de maturité suffisant. Selon M. Si Amara, ces opérations de sortie sont des indicateurs clés de performance pour une société de capital-investissement.
A la fin de l’année 2023, la Finalep détenait 55,42% de la valeur totale des prises de participation sur le marché national du capital-investissement, représentant ainsi près de 25% des entreprises financées par ce biais. Cette progression est le fruit de la performance globale des entreprises de son portefeuille, qui se distinguent par leur rentabilité et leur potentiel de croissance, dans des secteurs diversifiés. « Certaines entreprises ont su améliorer leurs performances, ce qui a entraîné une hausse de leur rentabilité. Ce succès découle d’un accompagnement personnalisé, visant à soutenir chaque société dans l’atteinte de ses objectifs », a précisé le DG de la Finalep.
Lancement d’un produit d’assurance dédié au capital-investissement
Dans le cadre de son plan de développement, la Finalep prévoit de renforcer sa position sur le marché tout en répondant aux priorités économiques nationales. Cela inclut la diversification de son portefeuille et l’exploration de nouveaux secteurs. Un des projets phares consiste en la mise en place d’une nouvelle assurance destinée aux sociétés de capital-investissement, afin de couvrir les risques liés aux moins-values lors des sorties d’investissements. M. Si Amara a indiqué que des discussions sont en cours avec l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) ainsi que des compagnies d’assurance pour définir les modalités de cette couverture. « Ce type de couverture n’existe pas encore sur le marché algérien », a-t-il souligné.
La Finalep envisage également de mettre en place un programme de formation adapté aux spécificités du capital-investissement, en collaboration avec un institut spécialisé en finance, pour mieux accompagner ses partenaires et renforcer les compétences locales dans ce domaine.
En Algérie, outre la Finalep, quatre autres sociétés publiques de capital-investissement existent, à savoir El-Djazaïr Istithmar, le Fonds algérien d’investissement (AIF), ICOSIA Capital Spa (filiale de Madar Holding) et l’Algerian Start-up Fund (ASF), toutes actives dans le soutien aux PME et au financement par capital-investissement.
