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La leçon est finie : la France donneuse de morale ne sait plus se gérer

C’est un aveu qui fait l’effet d’une gifle en plein visage de la République française. Gérald Darmanin, ministre de la justice, a reconnu publiquement l’état de délabrement sécuritaire dans lequel sombre son pays. Dans une interview diffusée sur la chaîne « LEGEND », le ministre déclare, sans détour : « La France est devenue plus violente qu’avant. Le trafic de drogue explose et les actes de violence se multiplient, même dans les zones les plus reculées. »

Un aveu accablant qui jette une lumière crue sur l’incapacité croissante de l’État français à garantir la sécurité de ses propres citoyens. La patrie des droits de l’homme ? Aujourd’hui, c’est plutôt celle du chaos, de l’insécurité et du désordre social.
Alors que l’Élysée peine à contenir les crises à répétition – inflation galopante, tensions sociales explosives, fragmentation politique et colère populaire – le garde des sceaux semble, lui, poser les jalons d’une ambition personnelle : se positionner pour 2027. En adoptant un ton martial et en pointant du doigt les ravages de la criminalité, Darmanin tente de se hisser comme le champion d’un ordre républicain qu’il a lui-même contribué à fragiliser.

Mais au-delà de l’opportunisme politique, ce sont les fondations de l’État français qui tremblent. L’aveu d’impuissance face au trafic de drogue et à la montée de la violence révèle une République à bout de souffle. Et dans ce naufrage intérieur, la France expose aux yeux du monde son double discours : elle sermonne les autres nations sur les droits, la démocratie et la gouvernance, alors qu’elle n’est plus capable d’appliquer chez elle les principes qu’elle prétend incarner.
L’arrogance post-coloniale, longtemps cultivée par Paris, prend aujourd’hui des allures de ridicule tragique. Cette même France, qui tend le doigt accusateur vers l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique latine, sombre dans une crise sécuritaire, sociale et morale dont elle ne maîtrise plus les contours.

Des économistes et sociologues tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme : chômage endémique, ghettoïsation des quartiers populaires, montée de l’extrême droite, perte de confiance généralisée dans les institutions… Le tableau est sombre, et Darmanin, loin de le contester, le confirme à voix haute.

Le pays de Voltaire et de Victor Hugo se révèle aujourd’hui incapable de garantir à ses citoyens les conditions élémentaires de sécurité et de dignité. La République semble ne plus avoir que son vernis, craquelé, fragile, et sur le point de céder sous le poids de ses contradictions.

La question n’est plus de savoir si la France est en crise, mais jusqu’où elle chutera encore.

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